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Le gouvernement vaudois offre des "peanuts" aux soignants

Vaud /

Insuffisant, discriminatoire et autoritaire. Avec son projet Investpro, le Conseil d'Etat n'est pas à la hauteur des défis et attentes du secteur sanitaire parapublic. Syna et ses partenaires syndicaux déposent une pétition au Parlement pour que celui-ci rectifie le tir!

10 millions sur trois ans pour revaloriser les salaires. Rapporté aux plus de 20'000 salariés concernés, cela ne représente même pas 50 francs par mois d'augmentation. Une revalorisation selon l'Etat, des peanuts selon Syna Vaud, face à la pénurie de personnel dans le secteur et l'incompréhensible concurrence qui y règne: l'écart salarial avec l'Hôpital Riviera Chablais et le CHUV est toujours de 90 millions. Syna revendique l'égalité salariale: mêmes patients, même travail, même salaire.

Le projet du gouvernement (Investpro) ne concerne que les soignants diplômés et certifiés. Certes, ils méritent amplement qu'on améliore leurs conditions. Mais pourquoi exclure les aides et soignants auxiliaires qui constituent jusqu'à 75% des dotations? Et les fonctions médicotechniques ou social d'accompagnement? Et les autres fonctions qui, toutes, composent la chaîne continue des soins? Le gouvernement discrimine, Syna Vaud unit: tout le personnel de santé doit être revalorisé.

Enfin, le gouvernement, autoritaire ou jupitérien, piétine les partenaires sociaux. Il n'a pas cru bon de consulter les organisations professionnelles et syndicales signataires de la CCT du secteur sanitaire parapublic, pourtant représentatives et expertes en la matière. 

Syna tord enfin le coup à l'idée selon laquelle une hausse des salaires n'engendre qu'une hausse des coûts. Elle engendre aussi une baisse des dépenses. L'exemple de l'Hôpital de la ville de Zurich est parlant: des augmentations de salaires allant jusqu'à 10% pour 73% du personnel et d'autres mesures comme l'implication du personnel dans la planification des horaires, ou encore le développement de la formation continue et de plans de carrière internes. Le résultat ne s'est pas fait attendre: en un an, le taux de rotation du personnel a baissé de 16% à moins de 10%, le nombre de postes vacants a diminué de 60 à 15 et le recours au personnel temporaire a été fortement limité.

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