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Humilité et respect, valeurs clés de Syna

RÉGION GENÈVE


Komla Kpogli a rejoint Syna Genève comme secrétaire régional en début d'année. En entretien, il revient sur son parcours, ses projets et ses priorités pour 2021.

Komla, peux-tu nous parler de ton parcours en quelques mots ?

Originaire du Togo, où j'ai fait des études de droit, je suis arrivé en Suisse il y a 12 ans. Mon attrait pour la lutte syndicale ne date pas d'aujourd'hui, puisque j'ai eu à diriger le syndicat des étudiants sous le régime colonial qui dirige le Togo. Voilà pourquoi, j'ai eu le plus grand plaisir à rejoindre les travailleuses et travailleurs en lutte au sein du syndicat Unia en tant que secrétaire syndical pour le tertiaire sur La Côte, dans le canton de Vaud. Dans ce rôle, j'ai beaucoup travaillé à organiser l'ensemble du personnel du Tertiaire, notamment les vendeuses et vendeurs aux côtés desquels j'ai mené et gagné brillamment le référendum contre le prolongement des horaires d'ouverture des magasins à Nyon, en septembre 2019. Début 2021, j'ai rejoint l'équipe de Syna à Genève. Dans ma vie privée, je suis un heureux père de famille, j'aime la nature, le sport, les voyages, la lecture, la musique et le théâtre. Par-dessus tout, je place l'Humain au-dessus de toutes les considérations.

En tant que nouvel arrivé, comment perçois-tu Syna ?

Pour moi, le mouvement syndical est important car notre système économique capitaliste est de plus en plus dur. Je vois notre rôle comme un soutien aux travailleuses et aux travailleurs, nous sommes là pour les aider à porter leurs revendications par leurs propres moyens, afin de faire vivre la démocratie ouvrière. Nous avons évidemment aussi un rôle à jouer pour aider les personnes qui connaissent des problèmes avec leur employeur. De manière générale, le code du travail suisse n'a pas évolué depuis longtemps, et j'aimerais que nous puissions, en tant que syndicat, contribuer à y apporter des améliorations et gagner de nouveaux droits pour les travailleuses et travailleurs, notamment la protection contre le licenciement.

Au niveau interne, j'aime beaucoup l'ambiance générale et l'état d'esprit qui règnent chez Syna. Il y a énormément de respect entre collègues, les responsables sont à l'écoute et très impliqués dans leur mission. J'apprécie la « culture d'entreprise » du syndicat Syna, toujours empreinte d'humilité et de respect vis-à-vis des travailleuses et travailleurs que nous défendons.

Quels sont tes projets prioritaires pour cette année 2021 ?

D'une part, je découvre pour l'instant le monde syndical, économique et ouvrier genevois, qui est très riche et spécifique. Je m'imprègne des CCT, qui ont beaucoup de particularités au vu de la situation frontalière de Genève. Je vais sur le terrain pour rencontrer nos membres, discuter de leurs besoins et leur présenter ce que nous faisons, particulièrement dans cette période de crise sanitaire qui n'est qu'un aspect de la crise permanent du capitalisme très largement financiarisé à l'échelle mondiale.

Assumant la responsabilité de tout le secteur tertiaire, nous avons décidé pour cette année de concentrer nos efforts sur le commerce de détail et sur les EMS. Dans le commerce de détail, nous souhaitons aller à la rencontre du personnel de Coop et de Lidl, dont Syna est le partenaire social.

Une autre de mes priorités est de valoriser tout le travail que fait Syna depuis des années. En effet, nous pêchons parfois par modestie qui se traduit souvent par un manque de visibilité de Syna. Je souhaite donc plus communiquer avec nos membres et avec le public, par le biais de flyers, de communications électroniques, des réseaux sociaux, et plus largement, par le biais des médias.

Tania.severin@syna.ch, rédactrice régions romandes



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 «J'apprécie la « culture d'entreprise » du syndicat Syna, toujours empreinte d'humilité et de respect vis-à-vis des travailleuses et travailleurs que nous défendons»