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Le Bal des créateurs exploitait un coiffeur

Communiqué de presse

Genève, le 11 juin 2021

Licenciement-représailles chez ICON Coiffure – Le Bal des créateurs. Pour avoir réclamé le respect des grilles salariales de la CCT des coiffeurs, un employé a été licencié.

Titulaire d'un CFC obtenu en juin 2015 et disposant d'une riche expérience en dehors de la Suisse, Monsieur X a été embauché par Icon-Le bal des créateurs en qualité de stagiaire du 1er décembre 2015 au 28 février 2018. Ce n'est qu'à partir du 1er mars 2018 que Monsieur X aura un contrat qui respecte la grille salariale de Convention collective nationale des coiffeurs. Sur l'ensemble de la période dite de stage, le patron a donné un salaire de misère à son employé qu'il floue avec plusieurs avenants au contrat initial saupoudrées de quelques augmentations de salaire. A la mi-journée du 20 mars 2021, l'employé fait savoir à son patron qu'il a découvert que, selon la CCT, il n'avait pas été mis dans la bonne classe salariale. Le soir, l'employeur lui envoie un sms très affectueux en lui disant de ne pas oublier tous les bons moments passés ensemble.

Pas du tout convaincu par ce numéro de caliméro joué par son patron, l'employé lui adresse en date du 23 mars 2021 un décompte précis du manque à gagner qui s'élève à - 42'200 CHF brut sur l'ensemble de la période du faux stage, c'està-dire du 1er décembre 2015 au 28 février 2018.

Le lendemain 24 mars, le patron annule tous les rendez-vous de son employé et le retire du plan de travail. Il le convoque ensuite dans son bureau en présence de son gérant associé et lui signifie, sans préciser les motifs, son licenciement avec respect du délai de congé assorti d'une libération immédiate de l'obligation de travailler. Mandaté par l'employé, le syndicat Syna contacte immédiatement le patron d'Icon-Le Bal des coiffeurs qui écrira le 19 avril 2021 avoir licencié Monsieur X pour un motif économique lié à la pandémie du coronavirus. Considérant un tel motif non valable au regard des faits, Syna a proposé, à maintes reprises, à l'employeur une réunion pour trouver une solution. Celui-ci refuse et s'enferme dans un mutisme extraordinaire sur les réclamations de son employé.

Syna dénonce cette attitude de déni traduisant un mépris total envers le salarié licencié et un doigt d'honneur adressé à un syndicat partenaire et signataire de la CCT des coiffeurs. C'est intolérable.

Il est manifeste que ce licenciement n'a été prononcé uniquement parce que le coiffeur licencié a osé exercer ses droits les plus élémentaires en revendiquant le salaire que la CCT attribue à sa catégorie professionnelle. Cette décision est, par conséquent, une mesure de représailles prise par un patron qui fait preuve d'une inventivité désespérée en mettant tout sur le dos du Covid-19. Certes, le Covid-19 a le dos large mais pas au point de le charger de n'importe quelle turpitude patronale.

Notre syndicat se bat et se battra avec tous les moyens syndicaux et légaux aux côtés de l'employé abusivement licencié par Icon-Le bal des créateurs jusqu'à l'obtention de ses droits et pour faire comprendre à ce patron de salon que lorsqu'un travailleur réclame ses droits légitimes, on ne le licencie pas. Au contraire, on l'écoute et on construit des solutions avec lui.

Syna rappelle avec force qu'il est avec toutes tes travailleuses et tous les travailleurs pour lutter contre toute instrumentalisation du Covid-19 pour détruire des emplois. Dans cette période particulièrement difficile, les instruments protecteurs des droits des travailleuses et travailleurs comme des conventions collectives doivent être respectés. Le maintien de l'emploi en dépend.

Pour toute information complémentaire :

Komla Kpogli, secrétaire régional du secteur Tertiaire, 076 542 79 18

Fabrice Chaperon, responsable régional Syna Genève, 076 347 11 36

Facebook :synageneve

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