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La maison de Vessy comme point de départ des revendications du personnel des EMS

Une cinquante des travailleuses et travailleurs de l'EMS de Vessy s'est rassemblée le mardi 4 mai à 11h pour faire savoir son mécontentement concernant ses conditions de travail. Appuyé par les syndicats, SYNA, Avenir Syndical et le SSP, ils portent 3 revendications : 

1. La mise en œuvre de l'initiative 125 votée par 60% des genevois en 2007 grâce à un travail de mobilisation formidable fait par SYNA et ses militantes et militants depuis 2004. Intitulée "Plus de bras pour plus de cœur", cette initiative réclame 600 postes de travail afin de couvrir les soins soins à 100% selon l'outil d'évaluation PLAISIR. Le personnel s'élève contre ce déni de démocratie qui impacte négativement non seulement les soins, mais aussi la santé du personnel, sous pression, à cause de la situation de sous-effectif dans leur établissement.

2. Le paiement de la prime pour inconvénients de service, dite prime gériatrie (entre CHF 400.- et CHF 600.- par mois selon les heures effectuées). Le personnel de Vessy constate que dans la Fonction Publique, le personnel qui s'occupe de personnes âgées touche cette prime, comme à Belle-Rive ou aux Trois-Chêne, par exemple. La Loi prévoit pourtant que, dans l'administration cantonale, l'employeur doit pratiquer l'égalité de traitement. Le personnel de Vessy interpelle donc M. Poggia qui fait "la sourde oreille, comme sur de nombreuses autres demandes légitimes du personnel" et demande au Conseil d'Etat de faire cesser immédiatement cette inégalité de traitement.

3. L'enregistrement du temps d'habillage comme temps de travail. A Vessy, comme dans d'autres EMS,  le temps d'habillage n'est pas compté comme temps de travail. Or, les modalités d'application de la loi, telles que définies par le SECO dans son commentaire, sont aujourd'hui parfaitement claires et rappelées encore récemment dans un jugement des Prud'hommes zürichois : le temps d'habillage compte comme temps de travail. En refusant d'appliquer la LTr sur ce point, les EMS et les HUG volent du temps aux employé.es. Le personnel demande que cela cesse immédiatement.

Comme l'a dit Komla Kpogli, secrétaire régional du secteur tertiaire à Syna Genève, ce rassemblement n'est que le début d'un long mouvement dans les EMS pour faire aboutir ces revendications légitimes, surtout dans cette période de pandémie où le personnel est en première ligne.