Le Tribunal cantonal neuchâtelois dans un récent arrêté admet qu'une entreprise peut décompter les pauses toilette, le syndicat Syna appelle au bon sens des entreprises.

Synthèse

• Dans un récent arrêté, le Tribunal cantonal a admis la pratique d'une entreprise qui imposait à ses collaborateurs de décompter le temps pour se rendre aux toilettes.

• Le Syndicat Syna s'interroge sur le contenu cet arrêté et notamment sur l'absence de la prise en compte de l'obligation de La Loi de protection de la santé des travailleuses et travailleurs (art. 6 LTr).

• En désaccord total avec l'arrêté du Tribunal cantonal, le syndicat Syna appelle, dans l'intervalle d'une décision de justice différente, au bon sens des entreprises. 

Développement

L'arrêté du Tribunal cantonal neuchâtelois inquiète les travailleuses et travailleurs de notre pays. Comment une autorité juridique peut conforter la pratique d'une entreprise qui impose à ces employés de détimbrer ses pauses toilette ? A ce titre, l'absence totale de la prise en compte de la Loi sur le travail laisse le syndicat Syna perplexe. Pour mémoire, l'article 6 de la LTr précise que l'employeur est tenu de prendre toutes mesures pour protéger l'intégrité personnelle du travailleur. En n'omettant de prendre ces dispositions légales en compte, l'arrêté du Tribunal cantonal neuchâtelois ne peut se valoir de fiable.

Un arrêté aux conséquences dramatiques ?

Quelles conséquences à la suite de cette décision ? les travailleuses et les travailleurs peuvent-ils redouter un mimétisme dans leurs entreprises ? poser la question suffit à donner la réponse. Le Syndicat Syna appelle donc l'ensemble des entreprises au bon sens et exhorte à l'abandon de toutes pratiques qui ne prendrait pas considération la protection de l'intégrité leurs employé-e-s.

Les aberrations version Amazon, non merci !

La quête déraisonnable à la rentabilité ne donne aucun résultat pour les entreprises. Les pratiques version Amazon n'ont qu'un seul aboutissement, les burn out, les arrêts maladie à répétition, les démissions en chaîne.