Après l'annonce de nouveaux licenciements chez Stahl Gerlafingen, la commission des employé-e-s, la commission d'entreprise, les syndicats Syna et Unia, la Société suisse des employés de commerce et Employés Suisse ont lancé une pétition pour le maintien de l'aciérie. Ils demandent des mesures politiques pour sauver l'entreprise de recyclage et préserver les emplois.
Stahl Gerlafingen est l'une des deux dernières aciéries et la plus grande entreprise de recyclage de Suisse. Environ 500 employé-e-s y produisent de l'acier recyclé à partir de ferrailles, contribuant ainsi de manière importante à intégrer l'économie circulaire au sein de l'économie de la construction. La production d'acier à Gerlafingen émet cinq fois moins de CO2 par tonne produite que la production d'acier traditionnelle dans un haut fourneau. Les distances de livraison, déjà courtes en Suisse, sont en grande partie parcourues en train. De plus, il existe encore un grand potentiel pour décarboniser davantage la production. L'usine revêt donc une importance stratégique pour la nécessaire transformation écologique de l'économie suisse.
Empêcher la fermeture
Au vu de la situation difficile de l'entreprise et du deuxième licenciement collectif de l'année annoncé le 11 octobre dernier, l'existence même de Stahl Gerlafingen est remise en question. Les politiques doivent agir de toute urgence pour garantir durablement les centaines d'emplois et la production d'acier recyclé à Gerlafingen.Pétition adressée aux politiques et aux propriétaires
La pétition « Pour le maintien de Stahl Gerlafingen ! », lancée aujourd'hui, demande aussi bien aux politiques qu'au groupe italien Beltrame, propriétaire de Stahl Gerlafingen, de prendre des mesures pour maintenir l'activité et les emplois à Gerlafingen :- aux politiques : des directives contraignantes pour l'utilisation d'acier recyclé à faibles émissions dans les marchés publics et dans l'ensemble du secteur suisse de la construction. Cela ouvre de nouvelles perspectives de marché aux fournisseurs locaux d'acier recyclé. Les bases légales correspondantes doivent être activées maintenant ;
- au groupe Beltrame : de renoncer aux licenciements. Au lieu de cela, il faut faire usage du chômage partiel pour maintenir les employé-e-s à leur poste.
Manifestation de solidarité le 9 novembre
La commission des employé-e-s et la commission d'entreprise, les syndicats Syna et Unia, la Société suisse des employés de commerce et Employés Suisse appellent en outre à une grande manifestation de solidarité le samedi 9 novembre à 11 heures devant l'usine à Gerlafingen.
Pour tout complément d'information::
Nico Fröhli, responsable de la branche industrie MEM Syna, 079 937 77 87