Par Syna le 16.11.2018
Catégorie: Engagement FR

Brücke · Le pont: Entre violence et espoir

Ces dernières semaines, le Honduras a fait les gros titres de la presse: des milliers de personnes fuient la violence, la criminalité et la pauvreté. Sur place, Brücke Le pont offre des perspectives aux jeunes.

C'est l'une des régions les plus dangereuses du monde: au Honduras, les «maras», des bandes de jeunes, font régner la terreur. Ces bandes mafieuses sont très bien organisées. Les meurtres font partie de leur quotidien: avec le Salvador, le Honduras compte parmi les pays où le taux d'homicides est le plus élevé. Le trafic de drogues lui aussi est florissant. De nombreuses régions sont contrôlées soit par les «maras», soit par des cartels de la drogue. En octobre, des milliers de personnes ont donc décidé de se constituer en caravane humaine pour se rendre à pieds aux États-Unis, dans l'espoir d'une vie plus sûre.
Au Honduras, le manque de formation et l'absence de perspectives professionnelles poussent les jeunes vers la criminalité. Dans ces gangs, ils trouvent souvent une nouvelle famille. Celles et ceux qui ne rejoignent pas les «maras» doivent accepter de payer pour ne pas se retrouver en ligne de mire. La situation est particulièrement critique dans la capitale, où de nombreuses personnes venues de la campagne cherchent du travail et s'installent dans des quartiers de banlieue très dangereux.

Face à l'adversité
Comment les gens peuvent-il vivre et travailler dans de telles conditions? Pour Brücke Le pont, une chose est claire: il faut des alternatives à cette spirale de la violence. Dans ce contexte, la formation, scolaire et professionnelle, est essentielle. C'est pourquoi notre œuvre d'entraide s'est engagée dans cinq projets au Honduras. L'un deux répond au nom de «Reyes Irene»: il permet à une organisation partenaire locale de Brücke Le pont de soutenir des jeunes filles et des jeunes femmes qui travaillent dans l'économie domestique. La plupart viennent de quartiers pauvres contrôlés par des «maras». Elles travaillent dans des conditions indignes, avec des journées de travail de 15 heures pour un salaire de misère, sans contrat de travail ni prestations sociales. En outre, elles sont exposées aux abus sexuels et sont souvent prises à partie: presque toutes ont au moins un parent impliqué dans une «maras». Ce projet leur permet de terminer leur scolarité et de suivre des cours professionnels. Elles reçoivent en outre des conseils juridiques, psychologiques et médicaux, concernant leurs droits au travail mais aussi des thématiques comme la grossesse ou le viol. Actuellement, 300 jeunes femmes de 14 à 24 ans bénéficient de ce projet.

Offrir de l'espoirIl faudra encore beaucoup de travail pour que cessent les caravanes de migrants qui cherchent une meilleure vie ailleurs. Sans programmes d'entraide comme ceux de Brücke Le pont, les perspectives pour les jeunes du Honduras sont bouchées. Celles et ceux qui souhaitent s'en sortir sans entrer dans un gang criminel ont besoin d'une formation et de perspectives professionnelles. Les projets de Brücke Le pont en matière de droits au travail et de formation professionnelle en Amérique latine et en Afrique offrent de telles perspectives sur place. Pour continuer à contribuer à un changement positif, l'organisation a besoin de soutien.

Fabienne Jacomet, Communication et Politique de développement Brücke · Le pont

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