Par Juan Barahona le 14.4.2020
Catégorie: Travail

Le covid-19 reconnu comme maladie professionnelle

La Suva le confirme: le coronavirus peut être considéré comme une maladie professionnelle, mais à certaines conditions, évaluées au cas par cas.

Concrètement, pour la Suva, il faut que «les collaborateurs soient exposés à un risque bien plus élevé de contracter le virus que le reste de la population. Il ne suffit pas que la personne ait été contaminée plus ou moins fortuitement sur son lieu de travail. Chaque cas doit être étudié de façon approfondie.»

Les activités soignantes sont les plus concernées 

Ce risque «bien plus élevé» ou «considérablement plus élevé» concerne surtout, relève la Suva, les travailleuses et les travailleurs qui sont en contact direct, dans le cadre de leur activité, avec des personnes ou des objets infectés. Il s'agit donc principalement du personnel des hôpitaux et laboratoires mais également des EMS et foyers pour personnes handicapées, dans le cadre des soins directement dispensés aux pensionnaires infectés.

Si l'activité n'est pas axée sur l'accompagnement et le soin de personnes infectées, le covid-19 ne peut pas être reconnu comme maladie professionnelle. La Suva cite, par exemples, le personnel de la vente, celui de nettoyage des hôtels ou encore la police.

Couverture de la perte de gain 

La conséquence concrète de la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle est la couverture des frais et de la perte de gain par la LAA. Les employeurs doivent sans délai annoncer à l'assurance accidents professionnels tous les cas de leurs employé-e-s exposé-e-s à un risque plus élevée et infecté-e-s par le covid-19.

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