Par Syna le 14.11.2019
Catégorie: Engagement FR

Répondre aux besoins urgents

Les défis quotidiens auxquels sont confrontés les proches aidants varient en fonction de l'âge, du handicap, de la maladie ou de l'accident de la personne touchée. Leur point commun: le manque de temps.

En septembre, le Parlement a finalement pris des mesures contre la situation préoccupante des personnes qui, en plus de travailler, s'occupent de proches ayant besoin de soins – principalement des enfants ou des personnes âgées. Les mesures adoptées constituent un premier pas vers la sécurité juridique des personnes touchées. Jusqu'à présent, le seul droit acquis consiste en un congé de 3 jours en cas de maladie d'un enfant.

Faible coût

Certains parlementaires peignent le diable sur la muraille lorsqu'il s'agit d'estimer les coûts de ces mesures. Bien sûr, elles ont un prix – entre 168 et 228 millions de francs par an, selon les estimations. Un montant toutefois insignifiant en comparaison avec les quelque 81 milliards de francs de travail de care effectué gratuitement chaque année.
Cet investissement est important: en effet, la population vieillit et le taux de natalité ne permet pas un renouvellement suffisant des générations. Selon les prévisions de l'Office fédéral de la statistique (OFS), la part des plus de 65 ans passera de 18% en 2014 à 30% en 2065. Par conséquent, les membres de la famille seront de plus en plus amenés à s'occuper de leurs parents ou beaux-parents.

Entre parents et travail

En raison de diverses mesures d'austérité dans les institutions d'aide publiques et privées, le travail de care se déplace de plus en plus vers les proches. Aujourd'hui, seuls 19% des tâches de care –
auprès d'enfants ou d'adultes – sont rémunérés. La durée des séjours en hôpitaux de soins aigus diminue continuellement, et les patients sont de plus en plus souvent pris en charge par leurs proches à domicile jusqu'à leur guérison complète.
Or les deux tiers d'entre eux ont un emploi. Ces personnes actives mettent leur santé en danger et, si elles diminuent ou abandonnent leur activité professionnelle, leur avenir financier. En outre, elles péjorent leur retraites – une réalité qui touche particulièrement les femmes. En parallèle, l'économie se plaint de la pénurie de personnel qualifié, qui va s'aggraver.

Il en faut plus

Les mesures adoptées constituent une première réaction. Mais à plus long terme, il est impératif de prendre des mesures permettant de concilier l'activité professionnelle et la prise en charge à long terme des proches. Le Parlement nouvellement élu a maintenant l'occasion de faire un grand pas en avant.

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