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25 Jahre Syna

l’État et les Faîtières font marche arrière

Vaud /

Après plus de 2 ans de mobilisation intense dans des conditions de crise, le personnel de la santé parapublique se sent trahi. Près de trois ans après un accord trouvé avec l'État et les faîtières pour une revalorisation des salaires, ces derniers font marche arrière. Le personnel se mobilise.

Qu'il semble loin le temps où la population sortait tous les soirs sur le balcon pour applaudir et remercier le personnel de la santé! Depuis le début de la pandémie, le personnel soignant et médico-technique, de l'intendance, de l'hôtellerie ou de l'administration s'est investi sans compter pour soigner, prendre en charge et accompagner les patientes et les patients, les résidentes et les résidents.
Dans les hôpitaux régionaux, les soins à domicile, les établissements médico-sociaux (EMS) et toutes les entités soumises à la CCT-SAN, cette crise sanitaire et la mobilisation exceptionnelle qu'elle a exigé est venue s'ajouter à des conditions de travail qui se dégradent depuis plusieurs années, notamment en raison du manque de moyens et de main-d'œuvre et d'une intensification des rythmes de travail.

Des salaires inégaux

À ces conditions difficiles s'ajoute le fait que pour un même travail, les salaires du personnel du secteur sanitaire parapublic vaudois sont notablement inférieurs à ceux de l'hôpital Riviera-Chablais et du CHUV. À titre d'exemple, sur 38 ans de carrière, une soignante diplômée du secteur parapublic de la santé gagne en moyenne 220 000 francs de moins qu'au CHUV. Pour une auxiliaire et aide en soins du secteur parapublic de la santé, la différence s'élève même à 235 000 francs. Au total, par rapport à la grille de référence de l'HRC, ce sont ainsi actuellement plus de 114 millions de francs de salaire qui devraient revenir chaque année au personnel du secteur parapublic de la santé mais qui ne sont pas versés. Quant au différentiel par rapport à la grille salariale du CHUV, il est encore plus important, mais n'a jamais été calculé avec précision…

Revirement des faîtières, frilosité de l'État

 Pourtant, les faîtières patronales s'étaient engagées en 2019 à ce que la grille salariale de la CCT de l'Hôpital Riviera-Chablais devienne la norme dans le secteur.
À la suite de cet engagement, une bascule des salaires avait été effectuée entre fin 2019 et début 2021, ce qui avait permis d'augmenter les salaires minimaux de toutes les fonctions de la CCT, même si toutes les inégalités n'avaient pas été comblées, les années d'expérience, les formations ou encore certaines responsabilités n'étant pas reconnues.
Les accords passés en 2019 prévoyaient que cette bascule ne serait qu'une première étape vers un passage à l'application complète de la nouvelle grille et à un catalogue des fonctions unifié selon le modèle déjà appliqué à l'Hôpital Riviera-Chablais. Malheureusement, dans un courrier du 31 janvier 2022, les faîtières patronales du secteur de la santé ont rompu les négociations. Et dans le même temps, dans un canton de Vaud aux comptes bénéficiaires même en temps de pandémie, le Conseil d'État, par la voix de Rebecca Ruiz, a fait savoir qu'il n'y aurait pas assez d'argent pour revaloriser tous les salaires dans le secteur de la santé.
Réuni en assemblée générale, le personnel de la santé parapublique a fermement condamné ces revirements des faîtières et du Conseil d'État. Il a également adopté une résolution qui exige:

  1. la reprise immédiate des négociations sur la convergence par les faîtières patronales signataires de la CCT;
  2. l'application pleine et entière du système salarial de l'Hôpital Riviera-Chablais, qui prend en compte l'expérience, les responsabilités et les formations.

Même patient-e-s = Même travail = Même salaire!

En outre, le lancement d'une pétition a été décidé. Cette pétition peut être signée en ligne. La pétition est également disponible auprès du secrétariat régional de Syna Vaud.

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