Par Syna le 5.3.2020
Catégorie: Politique

8 mars – Nos combats en faveur des droits des femmes

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, Travail.Suisse, l'association faîtière indépendante des travailleuses et des travailleurs veut rappeler ce qu'elle entreprend pour toutes les femmes actives en Suisse. En 2020, trois priorités ont été posées: contribuer à l'égalité salariale, mener campagne pour le congé paternité et lutter contre la discrimination due à la maternité.

Dès le 1er juillet de cette année, plus de 5 400 entreprises de 100 employé-e-s et plus auront l'obligation de contrôler si elles respectent l'égalité salariale, ce qui représente seulement 0,9% de toutes les entreprises. La mini-révision de loi sur l'égalité entre en vigueur cet été. La majorité du Parlement n'a pas voulu prévoir de mécanisme de contrôle étatique ni de sanctions pour les contrevenants. Il a limité la portée de la révision en réservant l'autocontrôle obligatoire aux entreprises de 100 employé-e-s et plus, alors qu'il est possible de l'imposer dès 50 employé-e-s. La révision aurait alors atteint plus de 12 000 entreprises.

Devant ce demi constat d'échec, Travail.Suisse prépare un site internet nommé www.respect8-3.ch le 1er juillet, les entreprises dès 50 employé-e-s auront la possibilité de s'inscrire si elles ont aussi réalisé leur autocontrôle, même sans obligation légale. Ces entreprises démontreront leur engagement concret en faveur de l'égalité salariale. Toutes les inscriptions seront bien sûr vérifiées par les membres de Travail.Suisse actifs sur le terrain.

En septembre, le peuple suisse sera appelé à voter sur le contre-projet de congé paternité du Parlement, soit 10 jours de congé de naissance réservé aux pères. «Cette votation est primordiale car c'est à la naissance des enfants que se joue la répartition future des tâches entre les parents», selon Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique de l'égalité. Travail.Suisse organise la campagne. Le but est de mobiliser la population, dont la grande majorité approuve le congé paternité selon divers sondages, à aller voter pour le congé paternité. Cette votation est une étape très importante car elle va impacter la suite des discussions en matière de politique familiale.

Enfin, entre 3 300 et 6 600 femmes subissent chaque année une discrimination due à leur maternité. Licenciements, mais aussi pressions multiples et obstacles pour les empêcher de revenir travailler, les femmes actives qui deviennent mères sont injustement discriminées. Travail.Suisse s'active pour faire connaître l'ampleur de ce phénomène. En décembre, la nouvelle conseillère nationale vaudoise Léonore Porchet a relayé la question en déposant une motion au Parlement.

Renseignements complémentaires

Valérie Borioli Sandoz, Responsable Politique de l'égalité Travail.Suisse


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