Par Syna le 28.5.2020
Catégorie: Syndicat

«Une aide en toute simplicité»

Danilo Ronzani , responsable régional de Syna pour la Suisse orientale, veut être présent sur le terrain. Pour lui, les contrôles visant la protection de la santé sont positifs. Il s'engage pour leur maintien.

Après avoir dû fermer la réception de notre secrétariat, nous avons considérablement étoffé notre présence téléphonique. Avec succès: au début, nous avons reçu beaucoup de demandes de la part d'employé-e-s qui avaient peur d'être infectés au travail ou qui appartenaient à des groupes à risque. En outre, de nombreux frontaliers autrichiens travaillent dans notre région, et pour eux, tout est souvent encore plus compliqué.

Apaiser et rassurer

Si quelqu'un nous signale que la protection de la santé au travail n'est pas mise en œuvre, nous intervenons, soit directement auprès des entreprises avec lesquelles nous avons de nombreux contacts, soit auprès des organes de contrôle. Mais une tâche importante consiste également à collecter et à transmettre des informations: quelles sont les dispositions légales en vigueur, où peut-on trouver des listes de contrôle ou comment remplir correctement les formulaires de demande? Nous avons ainsi pu rassurer et expliquer les démarches à effectuer. Notre indépendance et l'aide que nous pouvons apporter en toute simplicité sont particulièrement appréciées.
Bien sûr, cela ne change rien à la situation dramatique qui fait que de nombreux membres sont reconnaissants de recevoir des conseils pour se défendre: rien que de février à mars, le canton de Saint-Gall a enregistré 1500 nouveaux chômeurs, atteignant environ 12 000 personnes inscrites. Et en avril, plus de 8500 entreprises étaient annoncées au chômage partiel. L'indemnisation n'atteint alors que 80%. Une situation difficile pour les personnes au salaire modeste, surtout si aucune fin n'est en vue.

Contrôler la protection de la santé

Comme toutes les activités de nos sections sont au point mort et que personne ne peut venir nous voir, nous allons au contact de nos membres, par exemple en leur téléphonant. Cela donne lieu à des discussions intéressantes qui nous permettent d'en apprendre beaucoup sur la situation dans les différents secteurs.
Nous avons beaucoup recouru au télétravail. Il est donc important pour moi que nous soyons présents sur le terrain: nous nous rendons maintenant régulièrement sur les chantiers, chez les détaillants, dans les stations-service ou les salons de coiffure et nous contrôlons les mesures de protection de la santé. J'ai remarqué qu'en temps de crise, les contrastes tendent à s'atténuer: les patrons eux-mêmes sont également désécurisés. Ils se réjouissent même souvent de notre visite.
Les mesures de protection sont plus efficaces lorsqu'elles sont mises en œuvre en partenariat entre employeurs et employés. Et les travailleurs doivent également faire attention à eux, même si, sur les chantiers en particulier, ce sont des «solides».

Ne pas se relâcher

Je ne me risquerai pas à faire un pronostic sur la manière dont la situation va évoluer. Le plus important, c'est qu'aucun d'entre nous n'abandonne. Nous devons nous protéger en permanence et la protection de la santé au travail doit continuer à être rigoureusement contrôlée. Nous devons également veiller à ce que le partenariat social continue de fonctionner, surtout maintenant que de nombreuses entreprises se retrouvent dans une situation vraiment difficile. Nous, les syndicats, travaillons dur pour y parvenir – un travail parfois en arrière-plan, que l'on ne voit pas directement.

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