Par Syna le 18.11.2020
Catégorie: Politique

Cas de rigueur et chômage partiel: les mesures sont bonnes mais ne suffiront pas

Travail.Suisse et Syna saluent les décisions prises aujourd'hui par le Conseil fédéral pour maintenir le pouvoir d'achat et prévenir les faillites d'entreprises. Les cantons sont appelés à verser les sommes rapidement. Mais l'augmentation du fonds de secours à un milliard de francs suisses est un minimum et ne sera probablement pas suffisante. Le chômage partiel est essentiel pour éviter les licenciements, c'est pourquoi l'étendre aux employé-e-s avec un contrat à durée déterminée et aux apprenti-e-s, tout en le simplifiant, est la bonne approche.

Le Conseil fédéral propose une modification urgente de la loi Covid-19. Elle permettra d'anticiper les conséquences de la deuxième vague et d'inclure dans la loi des mesures de soutien dont le besoin est urgent. Du point de vue des salarié-e-s, la prolongation est particulièrement importante pour les employé-e-s avec un contrat à durée déterminée et les apprenti-e-s. Toutefois, les apprenti-e-s ne devraient être contraints de recourir au chômage partiel qu'en cas d'urgence, et leur formation ne devrait pas en souffrir. Syna et Travail.Suisse regrettent que le Conseil fédéral ne veuille toujours pas entendre parler d'une augmentation de l'indemnité de chômage partiel pour les revenus les plus faibles. Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse, explique: «Pour la plupart des footballeurs professionnels, le gain maximal assuré dans la LACI est garanti, tandis que les salarié-e-s doivent renoncer à 20% de leur salaire et se retrouvent dans une situation de besoin existentiel.» C'est précisément parce que la durée du chômage partiel a été portée à 18 mois qu'une indemnisation plus élevée est nécessaire.

Travail.Suisse et Syna demandent également l'inclusion dans la loi Covid 19 d'une obligation d'élaborer et de mettre en œuvre des concepts de protection pour toutes les entreprises et de renforcer les contrôles. Ces mesures contribueront à la prévention sur le lieu de travail et aideront à contenir la pandémie. Selon la loi actuelle, seules les entreprises et les établissements ouverts au public doivent avoir un concept de protection.

Travail.Suisse et Syna saluent le fonds pour les cas de rigueur et son augmentation à un milliard de francs suisses. Cependant, la somme ne suffira guère à sauver les entreprises concernées de la faillite. Le secteur de l'hôtellerie et de la restauration a également besoin d'être soutenu. La mise en œuvre doit être aussi simple que possible. Les cantons sont tenus d'apporter leur soutien à partir du 1er décembre 2020. «La Confédération et les cantons sont appelés à sauver le plus grand nombre possible d'entreprises de la faillite et à préserver ainsi les emplois», demande Adrian Wüthrich. En parallèle, le programme de crédit Covid-19 devrait être relancé.

Renseignements complémentaires
Arno Kerst, président

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