Par Syna le 23.4.2020
Catégorie: Travail

Corona: il faut beaucoup plus de contrôles!

Croire que les concepts de protections publiés aujourd'hui suffiront à eux seuls à éviter des contagions au coronavirus serait faire preuve de négligence. Syna demande des contrôles nombreux et rigoureux de leur application. Pour que les mesures de protection ne restent pas lettre morte, la Confédération et les cantons doivent accroître fortement les ressources accordées jusqu'à présent!

​Un premier pas en direction du déconfinement sera franchi lundi, avec la réouverture des salons de coiffure, magasins de bricolage, jardineries et fleuristes. Les soins ambulatoires médicaux et les physiothérapies pourront eux aussi reprendre. Pour protéger la main d'œuvre et la clientèle, le Seco présente des concepts de protection qui, de l'avis de Syna, fournissent une bonne base.

Seuls des contrôles garantiront le respect des mesures prescrites
Pour que les concepts soient suivis d'effet, leur application doit être rigoureusement contrôlée. Arno Kerst, président de Syna constate: «Des dizaines d'années d'expérience avec les conventions collectives nous ont montré que les mesures salariales et de protection de la santé ne sont réellement appliquées qu'à condition que nous procédions à des contrôles réguliers». Il faut s'inspirer de l'exemple de la circulation routière: ce ne sont pas seulement les panneaux de signalisation, mais plutôt les contrôles et la menace d'amendes qui limitent les excès de vitesse. Pour que les concepts de protection contre le coronavirus ne restent pas lettre morte, leur mise en œuvre effective doit être contrôlée à grande échelle.

Forte pression sur les mesures d'hygiène et de protection
Dans les circonstances actuelles, il serait naïf de ne compter que sur la responsabilité individuelle des personnes concernées. Il serait irresponsable de parier là-dessus la santé des salarié-e-s et de la clientèle. Il faut à tout prix éviter une nouvelle vague d'infections au coronavirus. Or le danger que la protection contre la contagion soit prise à la légère est bien réel: la joie de pouvoir se remettre à travailler, la pression économique, la nécessité de rattraper le chiffre d'affaires perdu, l'afflux soudain de clientèle et les procédure de travail inhabituelles risquent de conduire au non-respect de la distance de sécurité minimale et à des lacunes dans l'application des mesures d'hygiène et de protection.

Pour une mise en œuvre efficace
Selon Mathias Regotz, responsable de la politique d'intérêts et CCT chez Syna, les expériences faites sur les chantiers et dans d'autres branches montrent qu'«actuellement, le nombre des contrôles est insuffisant. Nous recevons tous les jours des appels de membres qui annoncent des infractions concrètes aux prescriptions de protection de la santé.» Dès avant la crise du coronavirus, Syna regrettait des lacunes évidentes en matière de protection de la santé. Se contenter des inspectrices et inspecteurs cantonaux et de la Suva actuellement en fonction pour le contrôle des mesures de protection serait faire preuve d'une négligence coupable!

Dans ces conditions, Syna demande:


Avec des contrôles sur la voie de la reprise économique
Les expériences faites dans l'application des mesures de protection contre le coronavirus sur les lieux de travail montrent que pour une fois, l'expression «la confiance c'est bien, le contrôle c'est mieux» se vérifie. Arno Kerst, président de Syna en est persuadé: «La protection efficace du personnel et de la clientèle doit être strictement contrôlée. Nous ne réussirons un retour progressif à la normale et une reprise économique qu'avec des employé-e-s efficacement protégé-e-s et en bonne santé.»

Renseignements complémentaires
Arno Kerst, président
Mathias Regotz, responsable politique d'intérêts et CCT

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