Par Syna le 16.7.2019
Catégorie: Travail

L’écart salarial se creuse

Depuis des années, les salaires à l'étage de la direction prennent gaiement l'ascenseur. Pour les bas salaires, par contre, le renchérissent est souvent à peine à compensé. Par conséquent, l'écart salarial devient toujours plus grand.

L'étude de Travail.Suisse sur les salaires des managers montre clairement que l'écart salarial s'est creusé au cours des huit dernières années. En 2011, pour toutes les entreprises prises en compte dans l'étude, l'écart moyen entre les plus bas salaires et ceux des chefs était de 1:45. En 2018, il atteignait déjà 1:51.

Une tendance commune à toutes les branches 
Cette évolution ne se constate pas seulement dans les grandes entreprises internationales de la finance et de l'industrie pharmaceutique, mais concerne au contraire toutes les branches.
Quelques exemples:
Les salaires moyens en perte de vitesse

Durant la même période, les salaires des directeurs ont aussi fortement augmenté par rapport aux salaires moyens. Ainsi, depuis, 2011, les salaires de la direction ont augmenté de 19%, tandis que les employés «normaux» ont dû se contenter de 4,3% d'augmentation.

Un travail 51 fois meilleur?

Comment justifier que le directeur gagne jusqu'à 51 fois plus que ses employés? A-t-il une formation 51 fois meilleure? Ou est-il 51 fois plus demandé sur le marché du travail? Sûrement pas. Or, ce sont les «simples salariés» qui assurent la production, eux qui fournissent les efforts nécessaires pour respecter les délais de livraison ou de rendu, eux qui, en consentant des heures supplémentaires, compensent le manque de personnel, eux encore qui supportent des conditions de travail difficiles pour conserver leur emploi.

Pour des rémunérations adéquates

Syna demande par conséquent des augmentations de salaires équitables et l'égalité de traitement.
Il est inadmissible qu'aux plus hauts échelons de la hiérarchie on continue de s'attribuer des salaires exorbitants, tandis que les employés aux plus bas salaires restent sur leur faim.
Tous les échelons de la hiérarchie, y compris les plus bas, devraient bénéficier du succès de l'entreprise, auquel ils ont contribué tout comme leurs supérieurs hiérarchiques.

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