Par Syna le 16.12.2022
Catégorie: Syna Magazine

«J’aime m’engager pour les autres»

Egzona Hoxhaj a déjà connu de nombreux revers dans sa vie professionnelle. Malgré tout, la trentenaire n'a jamais perdu son optimisme, ni son ambition.

Mon rêve

Quand j'étais petite, je voulais devenir inspectrice des denrées alimentaires. Quand je voyais des inspecteurs dans le restaurant où travaillait mon père, je trouvais cela fascinant. Et cet intérêt n'a jamais disparu. Après mon apprentissage, j'aurais encore dû faire quatre ans d'études à Sion pour pouvoir effectuer des contrôles dans les restaurants. Malheureusement, je ne pouvais pas me le permettre.

Ma branche

J'ai alors pu rester dans mon entreprise formatrice et prendre peu à peu plus de responsabilités. Jusqu'à devenir cheffe d'équipe! J'ai fait mon apprentissage dans une grande entreprise de transformation de viande. J'appréciais mon travail, tout comme le fait qu'on me fasse autant confiance et qu'on m'encourage. Mais à cause du froid et de l'humidité constants dans l'entreprise, j'étais souvent malade et j'ai réalisé que cela nuisait à ma santé. C'est donc le cœur lourd que j'ai décidé de partir. Heureusement, j'ai trouvé un autre poste en interne dans la vente. J'y ai commencé comme simple vendeuse, sans expérience. Au bout de huit mois, j'ai été promue responsable de rayon.

Ma santé

Puis le burnout est arrivé. J'aimais mon travail – à part ma cheffe. Elle nous harcelait sans raison. Je n'accepte pas ce genre de comportements, alors je me défends. J'aime aussi m'engager pour les autres, mais à un moment donné, c'est devenu trop lourd. Alors que j'étais en congé maladie, j'ai été abruptement licenciée. Je me suis alors tournée vers Syna, car j'étais convaincue qu'ils n'avaient pas le droit de me licencier comme ça. Et j'avais raison. J'ai ensuite travaillé 15 mois dans l'industrie en tant que conductrice de machines via une agence intérimaire, sans prendre de vacances. J'ai attendu en vain un engagement fixe. Malheureusement, cette offre n'est arrivée qu'après que j'ai eu trouvé un autre emploi et démissionné.

Un sentiment de déjà vu

Je me réjouissais énormément de mon nouveau poste! Mais je me réjouissais encore plus de partir en vacances. J'avais tout planifié depuis longtemps et, après plus d'une année sans pause, j'en avais bien besoin. Mon nouvel employeur ne voyait aucun problème à ce que je m'absente pendant deux semaines peu après être entrée en fonction. Du moins, c'est ce qu'il disait. Après les cinq-six premiers jours de travail, il soulignait encore à quel point il était heureux que je sois là. Et deux jours plus tard, j'ai reçu ma lettre de licenciement. Je ne sais pas pourquoi. Mais comme l'entreprise ne voulait me payer que les jours que j'avais déjà travaillés et non la totalité de mon délai de congé, je me suis à nouveau adressée à Syna. Je n'avais rien fait de mal! Grâce à Syna, j'ai ensuite encore reçu un mois de salaire complet.

Mon syndicat

Par deux fois déjà, Syna m'a tiré d'embarras lorsque j'ai eu de gros problèmes au travail. Je suis si heureuse d'être membre. Et quand on pense à tout ce qu'on reçoit en échange de la cotisation, je ne peux pas comprendre ceux qui ne sont pas membres. Mon père est membre de Syna depuis notre arrivée en Suisse, il y a plus de 20 ans. Il m'a toujours dit à quel point les syndicats étaient importants. Il a tellement raison! La dernière fois que j'ai été au chômage, j'ai postulé chez Syna. J'ai eu d'autres offres d'emploi, mais j'ai tout misé sur cette carte. Et cela a marché! Maintenant, je travaille au service externe. En fait, je fais exactement ce que j'ai toujours fait: je m'engage pour les autres. Mais aujourd'hui, je le fais au nom de Syna.

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