Le Congrès de Syna a exigé une existence digne, aussi en période de chômage et après la retraite. Au niveau politique, 3 projets importants sont en discussion. Les explications de Thomas Bauer, responsable de la politique sociale chez Travail.Suisse.
Réforme du deuxième pilier
De quoi s'agit-il?
Nous vivons plus longtemps, les taux d'intérêt baissent, les rentes versées par les caisses de pension sont donc sous pression.
Les partenaires sociaux ont soumis une proposition de réforme au Conseil fédéral: le taux de conversion doit être réduit.
En l'absence d'autres mesures, cela provoquerait toutefois une baisse des retraites. C'est pourquoi les prélèvements sur les salaires doivent être augmentés, pour les jeunes en particulier, afin d'alimenter leurs avoirs de vieillesse.
En outre, une part plus importante du revenu doit être assurée et donc soumise à cotisation. Pour les travailleurs âgés qui ne sont plus en mesure d'épargner suffisamment pour obtenir la retraite promise, un complément de rente serait introduit.
Conséquences
Cette proposition permet d'assurer des rentes pour un revenu allant jusqu'à 85 000 francs.
Les rentes des revenus faibles et moyens augmenteraient même légèrement, notamment grâce au complément de rente.
Ce projet a un effet redistributif puisque le complément est le même pour tous, mais les hauts revenus s'acquitteront de cotisations plus importantes.
Les employés à temps partiel seront également mieux assurés.
En contrepartie, les cotisations augmenteront pour tous, et un prélèvement supplémentaire pour le complément de rente devra être versé.
État actuel
Le Département fédéral de l'Intérieur du conseiller fédéral Alain Berset doit finaliser le projet de loi d'ici la fin de l'année. Il sera ensuite mis en consultation, puis soumis au Parlement.
«Le compromis proposé par les partenaires sociaux est une étape importante pour la prévoyance vieillesse. Le niveau actuel des rentes serait au moins préservé dans la
plupart des cas. Et les travailleurs à temps partiel pourront enfin espérer toucher une retraite décente.»
De quoi s'agit-il?
Nous vivons plus longtemps, les taux d'intérêt baissent, les rentes versées par les caisses de pension sont donc sous pression.
Les partenaires sociaux ont soumis une proposition de réforme au Conseil fédéral: le taux de conversion doit être réduit.
En l'absence d'autres mesures, cela provoquerait toutefois une baisse des retraites. C'est pourquoi les prélèvements sur les salaires doivent être augmentés, pour les jeunes en particulier, afin d'alimenter leurs avoirs de vieillesse.
En outre, une part plus importante du revenu doit être assurée et donc soumise à cotisation. Pour les travailleurs âgés qui ne sont plus en mesure d'épargner suffisamment pour obtenir la retraite promise, un complément de rente serait introduit.
Conséquences
Cette proposition permet d'assurer des rentes pour un revenu allant jusqu'à 85 000 francs.
Les rentes des revenus faibles et moyens augmenteraient même légèrement, notamment grâce au complément de rente.
Ce projet a un effet redistributif puisque le complément est le même pour tous, mais les hauts revenus s'acquitteront de cotisations plus importantes.
Les employés à temps partiel seront également mieux assurés.
En contrepartie, les cotisations augmenteront pour tous, et un prélèvement supplémentaire pour le complément de rente devra être versé.
État actuel
Le Département fédéral de l'Intérieur du conseiller fédéral Alain Berset doit finaliser le projet de loi d'ici la fin de l'année. Il sera ensuite mis en consultation, puis soumis au Parlement.
«Le compromis proposé par les partenaires sociaux est une étape importante pour la prévoyance vieillesse. Le niveau actuel des rentes serait au moins préservé dans la
plupart des cas. Et les travailleurs à temps partiel pourront enfin espérer toucher une retraite décente.»
Nouveau projet d'AVS (AVS 21)
De quoi s'agit-il?
En raison de l'espérance de vie plus longue et du départ à la retraite des baby-boomers, l'AVS doit soit augmenter son financement pour garantir ses prestations, soit les diminuer.
Le Conseil fédéral veut un mélange des deux: d'une part, l'âge de la retraite des femmes doit être relevé (même si une génération de transition bénéficiera néanmoins d'une compensation). D'autre part, la TVA doit être augmentée.
Conséquences
Les femmes devront travailler un an de plus pour bénéficier d'une rente complète.
Les biens et services de consommation seront légèrement plus chers, avec une TVA en hausse de 0,7 point de pourcentage.
Ces mesures permettront de stabiliser les finances de l'AVS jusqu'en 2030.
État actuel
La proposition du Conseil fédéral a été soumise au Parlement d'ici la fin du mois d'août pour discussion. Le dernier mot reviendra au peuple.
«Le projet de loi actuel fait payer le prix fort aux femmes. C'est inacceptable. Au Parlement, nous nous engageons pour que ce projet soit corrigé! Il est néanmoins incontestable que des décisions drastiques sont nécessaires pour garantir les rentes AVS. Des possibilités existent. En effet, les caisses fédérales sont pleines, grâce notamment aux faibles taux d'intérêt actuels.»
De quoi s'agit-il?
En raison de l'espérance de vie plus longue et du départ à la retraite des baby-boomers, l'AVS doit soit augmenter son financement pour garantir ses prestations, soit les diminuer.
Le Conseil fédéral veut un mélange des deux: d'une part, l'âge de la retraite des femmes doit être relevé (même si une génération de transition bénéficiera néanmoins d'une compensation). D'autre part, la TVA doit être augmentée.
Conséquences
Les femmes devront travailler un an de plus pour bénéficier d'une rente complète.
Les biens et services de consommation seront légèrement plus chers, avec une TVA en hausse de 0,7 point de pourcentage.
Ces mesures permettront de stabiliser les finances de l'AVS jusqu'en 2030.
État actuel
La proposition du Conseil fédéral a été soumise au Parlement d'ici la fin du mois d'août pour discussion. Le dernier mot reviendra au peuple.
«Le projet de loi actuel fait payer le prix fort aux femmes. C'est inacceptable. Au Parlement, nous nous engageons pour que ce projet soit corrigé! Il est néanmoins incontestable que des décisions drastiques sont nécessaires pour garantir les rentes AVS. Des possibilités existent. En effet, les caisses fédérales sont pleines, grâce notamment aux faibles taux d'intérêt actuels.»
Prestation transitoire pour chômeurs âgés
De quoi s'agit-il?
Les chômeurs qui arrivent en fin de droit après l'âge de 60 ans, qui ont cotisé au moins 20 ans à l'AVS et qui ne disposent pas d'une fortune importante doivent percevoir une rente.
Conséquences
Les chômeurs âgés qui n'ont plus droit à l'assurance chômage n'auront plus à vivre de l'aide sociale. En outre, ils n'auront plus besoin de demander leur AVS de manière anticipée et pourront ainsi protéger leurs avoirs de vieillesse.
État actuel
Le projet du Conseil fédéral est actuellement en consultation. Il sera ensuite soumis au Parlement.
«La rente-pont est une de nos revendications de longue date. En effet, elle éviterait à de nombreux chômeurs âgés de devoir recourir à l'aide sociale. Une telle rente de
transition ne doit toutefois pas entraîner une augmentation des licenciements des travailleurs âgés.»
De quoi s'agit-il?
Les chômeurs qui arrivent en fin de droit après l'âge de 60 ans, qui ont cotisé au moins 20 ans à l'AVS et qui ne disposent pas d'une fortune importante doivent percevoir une rente.
Conséquences
Les chômeurs âgés qui n'ont plus droit à l'assurance chômage n'auront plus à vivre de l'aide sociale. En outre, ils n'auront plus besoin de demander leur AVS de manière anticipée et pourront ainsi protéger leurs avoirs de vieillesse.
État actuel
Le projet du Conseil fédéral est actuellement en consultation. Il sera ensuite soumis au Parlement.
«La rente-pont est une de nos revendications de longue date. En effet, elle éviterait à de nombreux chômeurs âgés de devoir recourir à l'aide sociale. Une telle rente de
transition ne doit toutefois pas entraîner une augmentation des licenciements des travailleurs âgés.»