Par Syna le 4.12.2020
Catégorie: Syndicat

«Quand je me lève, je suis motivé»

Robert, plombier qualifié, a travaillé pour différentes entreprises de la région de Fribourg depuis le début de son apprentissage. Il n'a jamais eu à rédiger une offre d'emploi. Cela ne fait que «quelques temps» qu'il travaille pour Riedo Clima. «Une dizaine d'années», dit ce Singinois de 55 ans.

Mon travail

Pour une personne plus jeune, travailler dans une grande entreprise de technique du bâtiment pourrait être un peu ennuyeux. Dans une petite entreprise, on voit différents clients plusieurs fois par jour, on bouge beaucoup et on rencontre beaucoup de gens. Et chaque maison est différente: il faut adapter sa manière de travailler et trouver comment résoudre les problèmes. Sur les grands chantiers c'est différent. Parfois, on a des contacts avec les architectes ou les maîtres d'ouvrage, et on peut alors apporter notre expertise et donner des conseils. Mais en général, les processus de travail sont un peu plus routiniers: dans un immeuble d'appartements, chaque étage se ressemble. Personnellement, cela me convient: j'aime passer plusieurs mois – parfois même des années – sur le même chantier pour suivre un projet de A à Z. J'aime mon travail. Je ne le fais pas seulement pour l'argent. Quand je lève, je suis motivé.

Ma branche

Ce qui a changé dans ma profession au fil des ans, c'est avant tout la planification. Autrefois, il y avait plus de temps, aujourd'hui les chantiers sont chronométrés. Le problème est que dans la pratique, c'est difficile à mettre en œuvre. Si le maçon est en retard, cela nous affecte tous, c'est un vrai cercle vicieux. Mais je n'ai jamais dû travailler davantage à cause de ça. Dans ces situations, mon entreprise réagit toujours très rapidement et engage temporairement des travailleurs supplémentaires. Environ la moitié de mes collègues sont des temporaires. C'est vrai que c'est pratique, mais c'est aussi un défi. Beaucoup sont des travailleurs saisonniers et ont appris certaines choses différemment. Par exemple, certains éléments que nous soudons sont simplement emboîtés dans d'autres pays. C'est passionnant, on apprend de nouvelles choses et parfois il faut penser différemment. Mais cela demande aussi de la patience et des compétences dans les contacts humains.

Ma santé

Avec le coronavirus, ma journée de travail n'a pas beaucoup changé. Bien sûr, nous devons porter des masques partout maintenant. Mais à part ça, ça ne change rien. Mon entreprise nous a toujours tenus bien informés et nous a envoyé de petits cadeaux, car nous ne sommes pas autorisés à faire des sorties d'entreprise. Les sociétés de construction, en revanche, devraient accorder plus d'attention à la mise en œuvre des mesures d'hygiène sur les chantiers. C'est un peu bizarre: partout, il y a ces panneaux de l'OFSP qui disent aux gens de garder leurs distances et de se laver les mains. Mais il n'y a pas un seul évier sur l'ensemble du chantier. Nous avons organisé nous-mêmes un bidon d'eau, et je me désinfecte régulièrement les mains. Mais tout le monde ne le fait pas, bien sûr. Les entreprises de construction ne font rien de leur propre initiative, elles ne voient que les coûts que cela entraînerait. Il faut leur mettre un peu de pression et les rappeler à leur devoir, encore et encore. C'est dommage.

Mon syndicat

Je suis arrivé au syndicat par hasard. Un bon ami à moi a travaillé chez Syna il y a environ 30 ans et m'a convaincu d'adhérer. Je me suis dit: «C'est un bon gars, ça ne peut pas faire de mal». Et depuis, je suis membre. J'aime surtout l'aspect social: les gens se connaissent et il y a régulièrement des activités communes. Et on sait que si quelque chose ne va pas, quelqu'un sera là pour nous soutenir.

«Autrefois, il y avait plus de temps, aujourd'hui les chantiers sont chronométrés.»

Robert Torche

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