Skip to main content
25 Jahre Syna

Pour Syna, l’intégration est une force

À Genève, Syna s'engage avec force pour une meilleure intégration de la population d'origine étrangère, qui représente une grande majorité de ses membres. La collaboration récemment lancée avec l'Université Populaire Africaine s'inscrit dans cette volonté.

Genève se décrit volontiers comme un canton cosmopolite et accueillant. Près de 40% de la population résidente dans le canton est étrangère, environ 27% a une double nationalité, et à peine plus d'une personne sur trois est suisse uniquement.
Parmi cette population étrangère, plus de la moitié est au bénéfice d'une autorisation d'établissement (permis C). En 2019, cela représentait plus de 110 000 personnes présentes depuis des années sur le territoire helvétique, pouvant y résider de manière permanente, sans toutefois y être totalement intégrées, notamment en matière de droits politiques.
Responsable de Syna Genève, Fabrice Chaperon relève la richesse, mais aussi les enjeux que représente ce mélange de nationalités et de cultures, notamment sur le marché du travail. «L'intégration et la participation de la population étrangère sont des éléments qui nous tiennent particulièrement à cœur», nous explique Fabrice. «C'est pourquoi ces derniers mois, l'équipe de Syna Genève, elle-même pluriculturelle, s'est impliquée dans plusieurs projets qui s'inscrivent dans cette dynamique.» ( Voir aussi «Droits politiques: Initiative Une vie ici, une voix ici»)

Nouvelle collaboration avec l'Université Populaire Africaine 

Ce printemps, Syna Genève a ainsi débuté une collaboration avec l'Université populaire africaine de Genève. But affiché: renforcer la lutte contre le racisme et les discriminations. «Genève accueille plus de 17 000 ressortissantes et ressortissants des pays d'Afrique», explique Komla Kpogli, secrétaire syndical. «Ces personnes sont nombreuses à être victimes de discriminations, en particulier sur leurs lieux de travail, que ce soit à l'embauche, en cours d'emploi ou à la fin des rapports de travail. Par peur, par honte, par dépit ou par sentiment d'impuissance, les victimes en parlent rarement. Nous constatons que cette population, qui travaille souvent dans des secteurs précaires et difficiles comme la restauration, les soins, le nettoyage, les transports, la logistique ou encore l'économie domestique, n'est quasiment pas représentée dans le mouvement ouvrier et syndical du canton», ajoute Komla Kpogli.

Donner la parole aux invisibles 

Dans le cadre de cette collaboration, Syna et l'UPAF souhaitent donner de la visibilité à cette population en lui offrant un cadre d'écoute, de conseils, de formation et d'accompagnement. Pour ce faire, une permanence syndicale est ouverte tous les lundis de 14h à 18h dans les locaux de Syna. «L'affluence à la permanence syndicale est satisfaisante pour un début. Cela montre qu'il y a un véritable besoin de soutien et d'accompagnement pour cette population», relève Komla Kpogli. À travers l'Université populaire africaine, des activités de sensibilisation seront en outre organisées pour apporter à ces travailleuses et travailleurs des outils nécessaires pour faire face aux actes racistes et aux discriminations rencontrés en milieu professionnel.

Pétition déposée

Le 22 mars, pour marquer d'une empreinte particulière la Semaine d'actions contre le racisme, les deux organisations ont déposé ensemble auprès du Conseil municipal plus d'un millier de signatures recueillies en faveur de l'édification dans la Genève internationale d'un Mémorial rendant hommage aux victimes de l'esclavage et de la colonisation. Cette action a été menée en collaboration avec le CRAN (Carrefour de réflexion et d'action contre le racisme anti-Noir), observatoire du racisme anti-Noir en Suisse.

Sur le même sujet: