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InvestPro: Des mesures fortes, mais encore insuffisantes

Vaud /

Il y a cinq ans, les premières Assises du secteur sanitaire parapublic vaudois et de la CCT-SAN posaient les jalons de la promotion et de l'amélioration de l'attractivité des fonctions et métiers exercés au sein des établissements médico-sociaux (EMS), des hôpitaux régionaux et des soins à domicile (CMS). Début 2024, le Conseil d'État a enfin présenté un plan pour lutter contre la pénurie de personnel du domaine de la santé et pour assurer la qualité des soins de la population.

Le nécessaire programme annoncé par le Canton le 29 janvier dernier est certes bienvenu, mais il ne répond que très partiellement aux enjeux auxquels sont et seront confrontés les hôpitaux, les CMS et les EMS du pays de Vaud.

Les partenaires sociaux tenus à l'écart des discussions

Pour remédier au manque de personnel et lutter contre la pénurie dans ce secteur, le programme prévoit d'agir sur trois axes prioritaires identifiés par le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), le Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) et les partenaires du terrain. «L'intention est bonne, les réflexions intéressantes», relève Thierry Lambelet, responsable de Syna Vaud. «Malheureusement, l'État n'a quasiment pas impliqué les organisations professionnelles et syndicales durant l'élaboration du plan stratégique InvestPro. En tant qu'organisation signataire de la CCT-SAN et membre de la Commission paritaire professionnelle du secteur sanitaire parapublic vaudois, Syna regrette fortement cette mise à l'écart».

«Sur le plan de la formation», poursuit Thierry Lambelet, «le bilan est plutôt positif. Le programme InvestPro vise à former plus, à augmenter le nombre de places de formation et à soutenir les personnes en formation. Il est aussi réjouissant de constater qu'il n'octroie pas uniquement des ressources aux personnel infirmier, mais aussi à d'autres professions qui doivent et devront également répondre aux exigences du dispositif de santé cantonal». Pour le responsable de Syna Vaud, les choses se gâtent en revanche pour ce qui concerne la revalorisation des salaires du personnel du secteur sanitaire parapublic vaudois (CCT-SAN) d'un montant de 43 millions répartis sur 4 ans entre 2024 et 2027. En effet, les montants octroyés sont très insuffisants pour parvenir à amener les salaires de la santé parapublique au niveau des salaires du CHUV et de l'Hôpital Riviera-Chablais (CCT-HRC). «Pour obtenir une convergence des salaires CCT-SAN vers le système de la CCT-HRC, il faudra revaloriser les salaires de l'ensemble du personnel du réseau CCT-SAN, soit 15 570 EPT. Cela nécessite un financement complémentaire pérenne de 115 millions», explique Thierry Lambelet. «Avec 43 millions sur quatre ans, on est donc loin du compte»…

Syna, aux côtés des autres acteurs qui défendent les intérêts du secteur sanitaire parapublic vaudois, maintient sa revendication pour une complète égalité de traitement entre secteur public et parapublic, au nom de tout le personnel des hôpitaux régionaux, des EMS et CMS vaudois et continuera de s'investir en ce sens dans les discussions à venir.

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