AVS21 reste une réforme d'opportunités manquées

La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSS-E) s'est prononcée aujourd'hui en faveur d'un nouveau modèle de compensation pour les femmes, qui sont les premières touchées par l'augmentation de l'âge de la retraite. C'est un peu plus généreux, mais cela ne change rien au fait qu'AVS21 est un projet d'assainissement sur le dos des femmes. L'introduction de mesures efficaces contre la discrimination salariale à l'égard des femmes dépasserait à elle seule l'effet d'économies du relèvement de l'âge de la retraite. Chaque année, la discrimination salariale entraîne une perte de revenus de 825 millions de francs suisses, comme le montrent les calculs de Travail.Suisse.

Travail.Suisse a également montré il y a deux ans comment l'AVS peut être financée à long terme. Entre autres, il faut utiliser les opportunités actuelles de la politique monétaire pour la prévoyance vieillesse. Cependant, la commission du Conseil des Etats rejette déjà un modeste financement supplémentaire via les gains de la Banque nationale sur les taux d'intérêt négatifs. Au lieu de cela, elle souhaite un financement supplémentaire exclusivement par le biais de la taxe sur la valeur ajoutée, qui fait peser une charge excessive sur les personnes à faibles et moyens revenus. Ainsi, même avec un financement par la TVA, la modeste réforme laisse passer une grande opportunité de financement à long terme du plus important système de protection sociale de Suisse.