Par Syna le 11.6.2021
Catégorie: Communiqués de presse

Solidaires contre les conditions de travail précaires

Un treizième salaire, des temps de pause assurés, un salaire qui suffit pour vivre – autant de conditions qui ne vont pas de soi pour beaucoup de salarié-e-s du tertiaire. Des centaines de milliers d'employé-e-s, majoritairement des femmes, subissent actuellement des conditions de travail précaires. Le syndicat Syna appelle chacune et chacun à la solidarité avec ces personnes. Lors de la grève féministe du 14 juin 2021, nous voulons, ensemble, agir symboliquement contre les conditions de travail indignes.

Aujourd'hui, plus de 75% des salarié-e-s travaillent dans le tertiaire, un secteur où les conditions de travail précaires sont particulièrement répandues. Dans le commerce de détail, dans le nettoyage, la restauration ou la coiffure, par exemple, mais également dans la santé. C'est-à-dire justement dans les branches qui emploient une majorité de femmes.

Discriminées, souvent à plus d'un titre

Les raisons pour lesquelles ce sont surtout les femmes qui subissent des conditions de travail précaires sont multiples. Le fait est que des stéréotypes obsolètes du rôle de la femme et des préjugés sociaux contribuent aujourd'hui encore à la dévalorisation de nombreux métiers dans le secteur tertiaire. Les femmes qui travaillent dans ces branches ne sont pas seulement désavantagées financièrement; elles sont aussi confrontées à la mauvaise image de leur métier. Si elles sont de surcroît issues de la migration, elles subissent une discrimination supplémentaire en raison de leur origine ou de leur religion.

Sous-payées et pauvres à la retraite

Il reste par ailleurs que ce sont encore principalement les femmes qui travaillent à temps partiel. Or un taux d'activité réduit ne nuit pas seulement aux opportunités de formation continue et de carrière, mais conduit également à des inégalités salariales et à une rémunération insuffisante. Les lourdes conséquences de décennies de travail à temps partiel ou d'emplois sous-payés n'apparaissent souvent qu'après la retraite, parce que notre nos systèmes de sécurité sociale rétrogrades ne soutient pas suffisamment ces personnes. Voilà pourquoi la pauvreté en Suisse touche aujourd'hui principalement les femmes.

Il faut mettre un terme à la précarité!
Il est grand temps que la situation change. Syna adresse par conséquent aux sphères politiques et économiques les revendications suivantes:

Syna défendra ces revendications par différentes actions et manifestations décentralisées dans toute la Suisse à l'occasion de la grève féministe, et au quotidien, dans son engagement pour les travailleuses et travailleurs. Plus d'infos sur: syna.ch/je-resiste

Plus d'informations
Mandy Zeckra, membre du CD, responsable Juridique et exécution CCT

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