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Comportement des grandes entreprises va rester sous la loupe de l’opinion publique

Syna et Travail.Suisse regrettent le rejet étroit de l'initiative pour des multinationales responsables. La partie adverse a apparemment réussi à convaincre les citoyens et citoyennes que le contre-projet du Parlement était suffisant pour imposer le respect des droits humains et du travail ainsi que des normes environnementales par les entreprises suisses à l'étranger.

Le rejet étroit par le peuple de l'initiative pour des multinationales responsables montre son peu de sympathie pour les entreprises suisses qui ne respectent pas les droits humains et du travail et les normes environnementales à l'étranger. Cependant, il considère que le contre-projet élaboré par le Parlement suffit pour prendre des mesures contre les entreprises défaillantes. Il a donc suivi l'argumentation des opposants selon laquelle aucune règle de responsabilité supplémentaire n'est nécessaire et que les entreprises devraient être responsables selon le droit local.
«L'initiative pour des multinationales responsables visait à ce que les entreprises négligentes et sans scrupules doivent rendre des comptes et à empêcher que leur absence de scrupules ne leur donne un avantage concurrentiel», souligne Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse. «Sans règles de responsabilité efficaces, les violations des droits humains et les dommages environnementaux risquent de rester sans conséquences.» Mais une fois de plus, les milieux économiques ont fait valoir l'argument selon lequel la Suisse serait affaiblie en tant que site économique en cas d'acceptation de l'initiative. Cet argument a pu déstabiliser davantage la population votante, notamment dans le contexte de la crise du coronavirus. L'affirmation selon laquelle non seulement les grandes entreprises suisses mais aussi les PME seraient touchées est également susceptible d'avoir porté préjudice à l'initiative.

Peu d'initiatives ont reçu autant d'attention ces dernières années que l'initiative pour des multinationales responsables. Grâce à elle, le grand public a pu débattre depuis plusieurs années de la responsabilité des grandes entreprises suisses à l'étranger. Il reste à espérer que les moins scrupuleuses, en particulier, aient pris conscience qu'elles seront encore plus mises sous la loupe de l'opinion publique à l'avenir.

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Arno Kerst, président


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