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Accord-cadre: l’interruption est la meilleure issue

Le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui d'interrompre les négociations avec l'UE sur un accord-cadre institutionnel. Pour Syna et Travail.Suisse c'est la meilleure façon de sortir de l'impasse de politique européenne. Il est important maintenant d'éviter une escalade, car un non à l'accord-cadre n'est en aucun cas un non à des relations bien établies avec notre voisin direct et notre partenaire commercial le plus important.

Les négociations entre la Suisse et l'Union européenne sur un accord-cadre institutionnel sont à l'ordre du jour politique depuis huit ans, mais la consultation politique interne a trop longtemps été négligée. Le projet de négociation, avec ses points litigieux sur les aides d'Etat, la directive sur la citoyenneté européenne et les mesures d'accompagnement, n'a finalement pas pu obtenir le soutien d'une majorité. «Pour Travail.Suisse, une réduction de la protection des salaires et des conditions de travail en particulier est inacceptable», déclare Gabriel Fischer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse. Le fait que le Conseil fédéral tire maintenant la prise est logique et permet d'éviter une pagaille encore plus grande de la politique européenne en cas de rejet en votation populaire. A cet égard, l'interruption des négociations est la seule issue viable à ce blocage. Ce qu'il faut maintenant, c'est un arrêt des négociations et une réévaluation de la situation, en tenant compte de tous les développements de ces dernières années.

La désescalade au lieu de la confrontation

Travail.Suisse est satisfaite de la décision du Conseil fédéral d'aujourd'hui, mais sans aucun triomphalisme et en évitant toute nouvelle confrontation. Au contraire : ce qu'il faut maintenant, ce sont des signes et des actions immédiats de désescalade. Par exemple, les paiements de cohésion qui sont bloqués depuis longtemps et qui sont dus doivent être versés très vite et, si nécessaire, augmentés. Lors des récentes discussions avec le Conseil fédéral, Travail.Suisse a clairement exigé que, malgré le rejet de l'accord-cadre, la Suisse adhère immédiatement à l'Autorité européenne du travail (AET) et soutienne la protection transfrontalière des salaires en Europe. Il est également important d'assurer la participation de la Suisse au 9e programme-cadre européen pour la recherche et l'innovation. «Du point de vue des salarié-e-s, l'accord-cadre institutionnel a été un échec, mais des relations bien établies avec l'UE sont néanmoins extrêmement importantes », a poursuivi Gabriel Fischer. Pour Travail.Suisse, la voie bilatérale avec l'UE doit être poursuivie et développée. Ces dernières années, l'UE s'est efforcée de renforcer son pilier social afin d'améliorer les droits et les conditions de vie des travailleurs et travailleuses - ces éléments devraient également faire partie des relations bilatérales à l'avenir.


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Arno Kerst, président de Syna

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