Impressionnante manifestation des travailleurs de la construction à Lausanne et à Zurich - plus de 10'000 travailleurs demandent du respect pour leur travail : des horaires compatibles avec la vie de famille, des augmentations de salaire décentes et le paiement du temps de déplacement
La convention nationale du secteur principal de la construction (CN) expire cette année et doit être renégociée. Des travailleurs de la construction venus des quatre coins de la Suisse sont descendus dans la rue aujourd'hui pour deux manifestations suprarégionales à Lausanne et à Zurich. Ils réclament des conditions de travail correctes. En priorité des horaires de travail plus favorables avec la vie de famille, une pause rémunérée, la suppression du temps de déplacement non payé et une augmentation salariale.
Cet après-midi, plus de 10 000 maçons ont manifesté à Zurich et à Lausanne pour faire entendre leurs revendications concernant la nouvelle convention nationale de manière forte et combative.
Lors du rassemblement final sur la place Saint-François, Vania Alleva, présidente du syndicat Unia, a résumé la réalité actuelle dans la construction : « Au cours des dix dernières années, il a été construit 20 % de plus en Suisse, et ce avec moins de personnel. Les travailleurs de la construction sont soumis à une pression considérable, ce qui conduit un maçon qualifié sur deux à quitter la branche ». Pour Vania Alleva, l'un des principaux problèmes réside dans les journées de travail extrêmement longues, qui augmentent également le risque d'accident.
Michele Aversa, responsable de la branche de la construction du syndicat Syna, a souligné l'urgence d'agir : « Les travailleurs de la construction ont droit à des conditions de travail décentes. Les journées de travail interminables pèsent lourdement sur toute la famille. Depuis longtemps, le paiement des pauses et du temps de déplacement jusqu'au chantier, mais aussi la compensation intégrale du renchérissement, sont une évidence dans beaucoup de branches. Pourquoi n'est-ce pas le cas dans la construction ? »
Lors du rassemblement final sur la place Saint-François, Vania Alleva, présidente du syndicat Unia, a résumé la réalité actuelle dans la construction : « Au cours des dix dernières années, il a été construit 20 % de plus en Suisse, et ce avec moins de personnel. Les travailleurs de la construction sont soumis à une pression considérable, ce qui conduit un maçon qualifié sur deux à quitter la branche ». Pour Vania Alleva, l'un des principaux problèmes réside dans les journées de travail extrêmement longues, qui augmentent également le risque d'accident.
Michele Aversa, responsable de la branche de la construction du syndicat Syna, a souligné l'urgence d'agir : « Les travailleurs de la construction ont droit à des conditions de travail décentes. Les journées de travail interminables pèsent lourdement sur toute la famille. Depuis longtemps, le paiement des pauses et du temps de déplacement jusqu'au chantier, mais aussi la compensation intégrale du renchérissement, sont une évidence dans beaucoup de branches. Pourquoi n'est-ce pas le cas dans la construction ? »
Des revendications claires pour un secteur de la construction avec un avenir
Les travailleurs ont défini des revendications claires pour les négociations de la CN sur la base d'une enquête sur le temps de travail à laquelle ont participé plus de 10 000 travailleurs de la construction :
Les travailleurs de la construction sont déterminés à lutter pour défendre leurs revendications. C'est ce qu'a expliqué un travailleur qui a pris la parole lors de la manifestation : « Comme vous, je travaille tous les jours sur les chantiers. Je suis fier de ce que nous faisons. Nous construisons ce pays ! Mais il y a quelque chose qui ne tourne pas rond : nous perdons de plus en plus de collègues qualifiés parce qu'ils quittent le métier. En même temps, de moins en moins de jeunes choisissent de s'y engager. Il faut que les choses changent ! »
- Des journées de travail moins longues : huit heures par jour, ça suffit. Une meilleure protection contre les journées de travail interminables et la limitation du travail du samedi.
- L'indemnisation de la pause du matin comme dans les branches où cela va de soi depuis longtemps.
- Aujourd'hui, le temps de déplacement entre l'entreprise et le chantier n'est pas réputé temps de travail, bien que la loi en dise autrement, et une demi-heure par jour n'est même pas payée. Le temps de déplacement sur ordre de l'entreprise doit être indemnisé dès la première minute et compté dans le temps de travail.
- Il faut une augmentation de salaire correcte pour tous et la compensation automatique du renchérissement à l'avenir. C'est le seul moyen de préserver le pouvoir d'achat.
Les travailleurs de la construction sont déterminés à lutter pour défendre leurs revendications. C'est ce qu'a expliqué un travailleur qui a pris la parole lors de la manifestation : « Comme vous, je travaille tous les jours sur les chantiers. Je suis fier de ce que nous faisons. Nous construisons ce pays ! Mais il y a quelque chose qui ne tourne pas rond : nous perdons de plus en plus de collègues qualifiés parce qu'ils quittent le métier. En même temps, de moins en moins de jeunes choisissent de s'y engager. Il faut que les choses changent ! »
Les maçons sont prêts à se battre pour leurs droits
Les négociations pour la CN ont commencé début avril par des discussions exploratoires entre les parties contractantes. Lors de négociations passées, la Société suisse des entrepreneurs a régulièrement réclamé l'allongement des journées de travail, encore plus d'heures supplémentaires et même une baisse des salaires pour les travailleurs âgés. Du point de vue des syndicats, plutôt que de résoudre les problèmes dans la construction, cela ne ferait que les aggraver. Ils s'attendent donc, cette fois encore, à des négociations difficiles.
Nico Lutz, responsable de la délégation aux négociations et responsable du secteur de la construction d'Unia a averti pendant la manifestation que « le renouvellement de la convention ne sera pas une promenade de santé. Les travailleurs de la construction ont souvent démontré par le passé qu'ils étaient prêts à lutter pour leurs droits et pour le respect de leur travail. Cette fois aussi, ils sont prêts ».
Nico Lutz, responsable de la délégation aux négociations et responsable du secteur de la construction d'Unia a averti pendant la manifestation que « le renouvellement de la convention ne sera pas une promenade de santé. Les travailleurs de la construction ont souvent démontré par le passé qu'ils étaient prêts à lutter pour leurs droits et pour le respect de leur travail. Cette fois aussi, ils sont prêts ».
Pour plus de renseignements :
- Nora Picchi, responsable de la politique syndicale Syna, 079 828 14 73, Mail
- Michele Aversa, coresponsable de la branche construction de Syna, 078 775 32 64