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Au quarantième jour de lutte pour le sauvetage de leur usine et des 190 emplois concernés, les salariés de Vetropack à St-Prex maintiennent la mobilisation à bloc et travaillent d'arrache-pied afin de trouver des solutions. C'est ce qu'a pu constater Isabelle Moret venue sur le site apporter son soutien au personnel. La Conseillère d'Etat vaudoise s'est montrée résolument déterminée à étudier toutes les pistes pour sauver la dernière verrerie de Suisse et la filière nationale du recyclage qui en dépend. 

Les travailleurs sont déçus et en colère. L'année dernière, le secteur principal de la construction était l'une des rares branches où les employeurs ont refusé une augmentation générale des salaires. L'étude sur les salaires réalisée par les syndicats Unia et Syna le montre : près de la moitié des travailleurs de la construction ont donc reçu zéro franc d'augmentation de salaire en 2024. Leurs salaires réels ont baissé de plus de 2 pour cent malgré leur travail pénible et une conjoncture de la construction florissante. Il n'est donc pas étonnant que pratiquement aucune autre branche ne soit confrontée à une pénurie de personnel aussi marquée. Les travailleurs de la construction demandent pour cet automne une augmentation significative de leur salaire réel.

L'Association des entreprises suisses de services de sécurité (AESS) et les syndicats Unia et Syna se sont mis d'accord, lors des négociations, sur une augmentation des salaires minimums de 1,6 à 1,8 pour cent. La demande de prolongation d'un an de la déclaration de force obligatoire (DFO), qui a ensuite été déposée, a maintenant été signée par le Conseil fédéral. La convention collective de travail (CCT) de la sécurité est ainsi reconduite sans interruption. Les nouveaux salaires minimums s'appliquent à la branche soumise à la DFO à partir du 1er janvier 2024.

Les salaires réels devraient légèrement progresser en 2024, après des négociations salariales globalement satisfaisantes. Grâce aux syndicats et aux associations du personnel, le pouvoir d'achat des salarié∙e∙s a pu être préservé, voire légèrement renforcé dans la plupart des branches d'activité. Les améliorations parfois significatives obtenues dans le domaine des bas salaires sont également réjouissantes. Les négociations salariales ont par contre échoué dans la construction et pour le personnel de la Confédération. Dans ces secteurs, les travailleurs et travailleuses verront leur salaire réel baisser en 2024.

Malgré la récente crise du Covid, le changement climatique et la guerre en Ukraine, la Suisse continue de se porter étonnamment bien sur le plan économique. Le chômage est bas, et de nombreux secteurs souffrent d'une forte pénurie de main d'œuvre qualifiée. Par ailleurs, la hausse générale des prix se poursuit et les loyers et primes d'assurance maladie continuent de grimper. Les salaires doivent donc être adaptés en conséquence. Voici un aperçu des résultats des négociations salariales dans les différentes branches.

Pour ses partisan-e-s, la révision de la LAMal intitulée EFAS, actuellement débattue au Parlement, est une panacée. Mais pour les payeurs-euses de primes et les personnels de santé, il s'agit en réalité d'une bombe à retardement. Les trois organisations du secteur santé que sont le SSP, Unia et Syna demandent instamment au Parlement de rejeter ce projet. Certes, une réforme fondamentale du système de santé est nécessaire – pour une meilleure gestion publique des primes, pour un financement social et suffisant. Mais EFAS ne va pas dans ce sens, bien au contraire. 

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