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Syna – ton syndicat
Menuiserie
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Syna – ton syndicat
Menuiserie
En Suisse alémanique, la menuiserie n'est pas intégrée au second-œuvre, mais dispose de sa propre convention collective de travail (CCT). Ou plutôt, disposait. L’association faîtière de la branche a rompu sa promesse, provoquant un vide conventionnel qui touche quelque 15 000 employé-e-s.
Après de longues négociations, les partenaires sociaux s’étaient accordés en été 2020 sur une nouvelle CCT et un modèle de préretraite pour la Suisse alémanique et le Tessin. Cependant, le camp des employeurs ayant fait volteface au dernier moment, il y a un vide conventionnel depuis le 1er janvier 2021.
Après trois ans, les négociations avaient enfin conduit à un résultat approuvé tant par les employeurs que par les syndicats. Les syndicats Syna et Unia s’étaient déclarés prêts à consentir des compromis pour la CCT. Concrètement, ils acceptaient à contrecœur un accroissement et une flexibilisation du temps de travail, mais à la condition que les employeurs approuvent en contrepartie le modèle de préretraite (MPR).
LES EMPOYEURS N’ONT PAS TENU PAROLE
Les partenaires sociaux s’étaient entendus pour que les deux accords soient indissociables: c’était les deux ou rien. Les syndicats ont accepté les deux à l’unanimité. Les employeurs, cependant, sont revenus sur leur promesse en refusant le MPR au dernier moment, créant ainsi l’actuel vide conventionnel.
Jusqu’en 2020, la CCT réglait les salaires minimaux, le temps de travail et les augmentations salariales pour les menuisiers et menuisières de Suisse alémanique et du Tessin. Le vide conventionnel supprime ces sécurités, et il y a à présent un risque de dumping salarial.
Par ailleurs, beaucoup de salarié-e-s ont perdu le soutien financier pour les formations continues, assuré par la CCT. Pour les menuisiers et menuisières de Suisse romande, en revanche, rien ne change: ils/elles restent assujetti-e-s à la CCT second-œuvre.
Le travail physique laisse des traces: les personnes exerçant des métiers physiquement éprouvants sont nombreuses à souffrir de problèmes de santé lorsqu’elles prennent de l’âge.
C’est pourquoi Syna lutte depuis 20 ans en faveur du modèle de préretraite (MPR), afin que les salarié-e-s puissent achever leur parcours professionnel en bonne santé et dans la dignité. En Romandie, c’est possible depuis 2004. Les travailleurs et travailleuses âgé-e-s peuvent ainsi exercer plus longtemps leur métier, un avantage à la fois pour eux et pour la branche!
Comment est la situation en suisse romande?
Contact
Johann Tscherrig
Responsable de branche
johann.tscherrig@syna.ch
Modèle de préretraite (MPR)
LE CONCEPT
Les travailleurs et travailleuses exerçant des métiers physiquement éprouvants peuvent prendre leur retraite ou réduire leur taux d’activité à partir d’un certain âge, avant l’âge ordinaire de la retraite. La préretraite est financée solidairement par les employeurs et les employé-e-s de la branche, sous la forme de retenues sur le salaire.
UN MODÈLE QUI FONCTIONNE
Dans le secteur principal de la construction, le modèle de préretraite a un précurseur: la retraite anticipée (RA). Créée en 2003, elle a depuis permis à des milliers d’ouvriers de la construction de prendre une retraite flexible à partir de 60 ans. Convaincues par ce succès, de nombreuses autres branches ont suivi l’exemple.
Actualité
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