Financement complémentaire sans régression sociale!

Financement complémentaire sans régression sociale!
Nous vieillissons, les baby-boomers partent à la retraite et le rendement des placements se réduit comme peau de chagrin: les finances de notre prévoyance vieillesse souffrent. Personne ne conteste la nécessité de réformer les premier et deuxième pilier. Malgré tout, après 22 ans sans réforme, une nouvelle tentative a échoué devant les urnes. Seul le maintien du niveau des rentes pourrait faire passer un prochain projet.
Le refus du 24 septembre est regrettable. En effet, le projet soumis, soutenu par Syna, était complet, équilibré et urgent. La majeur partie des adaptations, dont des améliorations pour les travailleurs à temps partiel et âgés, avait les faveurs de la gauche comme de la droite.
Chaque jour, les montants qui sortent de l'AVS sont supérieurs aux cotisations encaissées. Il est donc impératif d'augmenter les recettes. En effet, si les chiffres rouges augmentent, celles et ceux qui souhaitent depuis longtemps affaiblir l'AVS seront en position de force. Pour l'Union patronale, la retraite à 67 ans n'est déjà plus un tabou. Il faut donc en premier lieu régler la question du financement supplémentaire de la prévoyance vieillesse. Si le PLR et l'Union patronale devaient faire preuve de témérité en exigeant le démantèlement des prestations sociales, ils se heurteront à notre résistance acharnée. Une péjoration du niveau des rentes est pour nous inacceptable, et elle échouera devant le peuple. N'oublions pas qu'aujourd'hui déjà une majorité des femmes a refusé une hausse de sa retraite à 65 ans.
Une diminution du taux de conversion des caisses de pension ou un équilibrage de l'âge de la retraite à 65 ans n'ont une chance que si des mesures compensatoires substantielles sont proposées. Et l'égalité salariale entre homme et femme doit enfin devenir réalité. Le fait qu'au 21^e siècle, les femmes soient toujours moins bien traitées que les hommes non seulement au niveau du revenu, mais aussi de leur retraite, est une honte!