Industrie graphique: fin d’un fleuron?
L'industrie graphique suisse est en pleine mutation. Restructurations, fusions, fermetures d'entreprises sont monnaie courante dans la branche. L'entreprise singinoise Schumacher, active dans la reliure et la logistique du livre depuis 179 ans, n'échappe pas à cette tendance. Depuis quelques mois, des gros clients tels que Coop, Migros ou Swisscom ont préféré confier leurs travaux à des entreprises allemandes meilleur marché. Ces grosses entreprises actives essentiellement sur le marché Suisse n'ont aucune scrupule à chercher les bas prix à l'étranger, faisant ainsi fi de toute étique sociale!
Dans la perspective d'une fermeture imminente de l'usine fin mars 2020, au bout d'une procédure de consultation, la direction a mis un terme à l'ensemble des contrats de travail de ses employés. Un plan social a été négocié entre la direction et la commission du personnel. Syna regrette que la commission du personnel ait décidé de ne pas appliquer l'article 406, paragraphe 1 du CCT pour l'industrie graphique : «(…) les deux parties ont le droit de consulter ou de mandater leurs associations pour ces négociations». Quand bien même, Syna respecte cette décision et reste à disposition des travailleuses et travailleurs afin de les accompagner dans cette période difficile.
Le conseil d'administration se dit à la recherche de solutions alternatives à la fermeture, d'une restructuration durable et serait en quête d'investisseurs. Syna suit cette affaire de près.Renseignements complémentaires
Tibor Menyhàrt, secrétaire central
