La Société suisse des entrepreneurs laisse à nouveau les contremaîtres les mains vides
Après trois rondes, les négociations salariales pour les contremaîtres de la construction ont échoué aujourd'hui. Au lieu de rechercher des solutions à la grave pénurie de personnel qualifié, la Société des entrepreneurs a rejeté toutes les propositions de compromis. Ce nouvel échec est un affront envers les contremaîtres et aggravera la pénurie aiguë de personnel qualifié sur les chantiers.
Lors des négociations de cette année, les associations d'employé-e-s ont mis l'accent sur des améliorations dans le domaine des salaires et de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En plus d'une augmentation de salaire, elles ont demandé pour les contremaîtres un droit au travail à temps partiel ainsi qu'une pause du matin payée.
Attitude de rejet de la société suisse des entrepreneurs
La Société suisse des entrepreneurs a rejeté l'ensemble des revendications. Cette attitude de rejet témoigne non seulement d'un manque de considération, mais représente aussi un autogoal. Car c'est précisément chez les contremaîtres que le manque de personnel se fait le plus cruellement ressentir : en 2019, il manquait environ 600 contremaîtres de la construction. A l'avenir, la situation va malheureusement encore s'aggraver : dans les dix à quinze prochaines années, en raison des départs à la retraite, 42% des postes de contremaîtres devront être repourvus. La baisse depuis des années du nombre d'apprentis maçons, qui constituent un important réservoir de relève pour les postes de contremaîtres, montre que la branche de la construction sera confrontée à d'énormes problèmes.
Les associations d'employé-e-s demandent aux entreprises responsables d'augmenter les salaires et de permettre aux collaborateurs qui le souhaitent de travailler à temps partiel. Avec les contremaîtres, nous continuerons à nous engager pour la réalisation de ces revendications au niveau national.
Renseignements complémentaires:
Guido Schluep, secrétaire central