Par ses décisions, la commission ad hoc du Conseil national bouscule de manière irresponsable le projet de réforme de la prévoyance professionnelle soutenu par le Conseil fédéral. Ainsi retouché, le projet est menacé de connaître le même sort que toutes les tentatives de réforme des deux dernières décennies : un échec lamentable.
Peu avant la pause estivale, la commission ad hoc du Conseil national a entamé ses délibérations sur la réforme de la prévoyance professionnelle. Le projet mis sur la table par le Conseil fédéral est basé sur le compromis des partenaires sociaux, que les associations d'employeurs et de travailleurs ont élaboré conjointement. Les partenaires auteurs du compromis se félicitent de la volonté de la Commission de suivre le projet dans une large mesure. Toutefois, certains des amendements proposés diminuent inutilement les chances du projet de rallier une majorité.
Sur mandat du Conseil fédéral, les partenaires sociaux ont négocié une réforme de la prévoyance professionnelle viable tant pour les employé-e-s que pour les employeurs. Ce compromis doit maintenant passer la rampe du Parlement.
La consultation a aussi montré que le compromis est le seul moyen de garantir le niveau des rentes dans la LPP et répond à l'exigence centrale du Conseil fédéral. La collaboration des trois partenaires sociaux se voit ainsi confirmée.
Le Conseil fédéral envoie en consultation le compromis des partenaires sociaux pour la réforme de la prévoyance professionnelle sans le modifier. En tant que partenaires sociaux impliqués dans la réforme, Syna et Travail.Suisse soutiennnent la proposition soumise à consultation. Elle apporte des rentes stables et pour les travailleurs et travailleuses à bas revenu et à temps partiel une meilleure couverture d'assurance.
Cette décision est juste. Certes, les taux d'intérêts à long terme sont à nouveau plus base cette année. Mais en même temps, la performance des portefeuilles des placements des caisses de pension a évolué très positivement.
Le Conseil fédéral a proposé aujourd'hui de relever l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. Une réorganisation de la prévoyance vieillesse sur le dos des femmes n'est ni équitable ni susceptible de remporter la majorité et, suite à la grève des femmes, apparaît incompréhensible. Syna et Travail.Suisse rejettent par conséquent la proposition du Conseil fédéral.
Le compromis des partenaires sociaux apporte une modernisation de la prévoyance professionnelle et garanti les prestations.
On ne peut pas accepter que les travailleurs âgés finissent à l'aide sociale ou doivent retirer leur capital de vieillesse. La Confédération, les cantons et les partenaires sociaux doivent tirer à la même corde et trouver une voie commune afin que les travailleurs âgés puissent se maintenir sur le marché du travail jusqu'à la retraite et ne pas tomber dans la pauvreté après coup.