Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleuses et travailleurs, a dévoilé aujourd'hui une analyse et des revendications concernant le retour à l'emploi lors d'une conférence de presse. Plusieurs parlementaires au Conseil national y ont présenté leurs interventions. L'étude approfondie montre les difficultés rencontrées par les personnes, majoritairement des femmes, pour retrouver un emploi de qualité après une interruption due à des raisons familiales. En cette période de forte pénurie de main d'oeuvre, il est crucial de mettre en place des mesures fédérales s'inscrivant dans une véritable stratégie nationale de soutien au retour à l'emploi. C'est ce que demandent le vice-président de Travail.Suisse, le conseiller national Giorgio Fonio, la présidente de Syna, l'ancienne conseillère nationale Yvonne Feri, ainsi que les conseillères nationales Sibel Arslan et Isabelle Chappuis.
La réforme de la LPP est une arnaque pour les femmes. Lors de la hausse de l'âge de la retraite pour les femmes, on nous avait promis de meilleures rentes. Aujourd'hui, cette promesse est rompue : avec la réforme de la LPP, nous, les femmes, devons passer à la caisse, car nous devons payer des cotisations plus élevées. En parallèle, de nombreuses femmes risquent des baisses de rentes massives jusqu'à 3200 francs. C'est inacceptable ! Ce qu'il faut, c'est une réforme qui reconnaît le travail de soin et qui élimine enfin la lacune des rentes. C'est pourquoi nous disons : NON à cette arnaque de la LPP !
Sous prétexte d'améliorer la situation des femmes à la retraite, le Parlement nous sert une réforme du 2e pilier sur laquelle nous devrons voter le 22 septembre prochain.
Ne nous laissons pas berner
Pourquoi la ségrégation de genre reste-telle si forte en Suisse, malgré les incitations politiques et publiques toujours plus nombreuses qui encouragent les garçons à découvrir les métiers typiquement féminins et les filles à découvrir les métiers typiquement masculins?
Syna se mobilise dans toute la Suisse. Nous manifesterons pour l'égalité salariale, de traitement et des droits de toutes et tous, et contre les attaques dont les femmes et les minorités sexuelles font l'objet, au travail, dans la vie privée, en politique et jusque dans la culture. Nous défilerons aussi pour l'égalité à la retraite, parce que l'inégalité salariale se répercute sur les rentes. Alors, le14 juin, pares-toi de violet et joins-toi à nous!
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Qu'on attribue l'origine de la journée internationale des femmes à la première manifestation du parti socialiste américain pour les femmes en 1909, à la protestation des mères russes pour la paix et l'égalité politique en 1917, ou encore à la promulgation du principe de l'égalité par l'ONU en 1945, tous les rassemblements féministes de l'histoire contemporaine ont deux dénominateurs communs: la paix et l'égalité.
Nous nous en doutions, l'égalité, en Suisse, est bien en retard en comparaison européenne: notre pays rechigne à sortir la femme de son rôle traditionnel héritée d'une société patriarcale.
Nous nous réjouissons d'un maigre progrès législatif: dès cette année, en cas de décès d'un parent suivant la naissance d'un enfant, le parent survivant a désormais droit à la prolongation de son congé de maternité ou de paternité, grâce au transfert du congé du parent décédé au parent survivant.