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Renvoi de LPP21: examiner sérieusement le compromis des partenaires sociaux

Le Conseil des Etats a renvoyé aujourd'hui le projet de réforme de la prévoyance professionnelle (LPP21) à sa commission compétente. Travail.Suisse, faîtière de Syna, rappelle qu'avec le compromis des partenaires sociaux proposé par le Conseil fédéral, un projet équilibré est sur la table. Travail.Suisse attend de la commission qu'elle examine sérieusement ce projet.

Trop de travailleurs et travailleuses ont été déçus par le deuxième pilier au cours des dernières années. Dans le domaine surobligatoire, les taux de conversion ont déjà été massivement abaissés ces dernières années, ce qui entraînera une baisse des rentes. Avec la réforme actuelle de la LPP, le taux de conversion minimal dans le domaine obligatoire doit être abaissé de 6,8 à 6,0 pour cent. En 2010, le peuple avait rejeté une baisse similaire par 72,7% des voix. C'est pourquoi seul un projet équilibré comportant d'autres améliorations aura une chance d'être accepté par la population votante.

Le compromis des partenaires sociaux est un projet de ce type. Il a été élaboré par l'Union patronale suisse et les deux organisations faîtières des travailleurs et travailleuses, Travail.Suisse et l'USS et présente un bon rapport entre les coûts et les prestations. Il est important de moderniser la prévoyance professionnelle afin de permettre aux travailleurs/euses à bas revenus et à temps partiel – en particulier aux femmes – de bénéficier rapidement d'une meilleure couverture sociale, à un coût abordable. C'est précisément l'objectif du supplément de rente financé de manière solidaire, tel qu'il a été négocié par les partenaires sociaux. Il permet de lutter contre la pauvreté des personnes âgées sans peser excessivement sur les actifs à bas et moyens revenus.

Le renvoi du projet par le Conseil des Etats permet à la CSSS-E d'examiner une nouvelle fois toutes les variantes de réforme de la prévoyance professionnelle. «Nous attendons que le compromis des partenaires sociaux soit lui aussi à nouveau réexaminé sérieusement par la commission», indique Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse.


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