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Égalité

Grâce à des syndicalistes combatives, les thèmes de l'égalité occupent une place centrale dans le syndicat et la société. Mais cela n'a pas toujours été le cas: au début, elles vivaient plutôt dans l'ombre.

«L'égalité était déjà un sujet de discussion dans les associations avant la création de Syna», se souvient Elvira Wüthrich, alors membre de l'Association nationale des travailleurs indépendants suisses LSFA, un prédécesseur syndical de Syna. «Lors de la conférence annuelle des femmes, nous tenions des podiums sur des thèmes de politique féminine comme l'égalité des salaires ou les femmes dans les positions dirigeantes». Des thèmes qui n'ont rien perdu de leur actualité.

Un monde syndical masculin

Mais ces conférences n'étaient rien de plus que de tendres précurseurs d'un mouvement féministe dans les syndicats. La société était très dominée par les hommes, et cette réalité se retrouvait aussi dans les syndicats. Les femmes ont donc dû se battre pour obtenir leur place chez Syna également. «Au début, c'est nous, les femmes du syndicat, qui avons créé la commission féminine. Les hommes ne prenaient pas cela très au sérieux », selon une ancienne collaboratrice chez Syna, en évoquant les débuts difficiles. Et d'ajouter: «Au début, nous devions nous justifier davantage que nos collègues».

Un rôle central acquis de haute lutte

Aujourd'hui, l'égalité fait partie intégrante du travail syndical. Pourtant, la discrimination des femmes dans de nombreux domaines de la société est toujours une réalité. Pour Véronique Rebetez, responsable du service égalité chez Syna, les conventions collectives de travail sont justement un moyen important de lutter contre ce phénomène. Des mesures telles qu'une meilleure protection contre le licenciement après le congé de maternité, des salaires transparents ou un congé de paternité plus long peuvent y être ancrées. Mais si les CCT représente un levier important, il faut aussi faire bouger les choses au niveau politique. Véronique Rebetez invite donc tout le monde à participer ensemble à la grève des femmes* le 14 juin et à défendre nos valeurs: «Nous exigeons la fin de toute discrimination au travail. L'égalité des salaires, l'égalité des pensions et un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle, afin que les femmes puissent rester dans la vie active même après avoir fondé une famille». Aujourd'hui encore, nous – les syndicats, les femmes et les hommes – devons nous engager avec force pour cela.

Congé de paternité: un droit

L'acceptation en automne 2020 de l'initiative sur le congé de paternité lancée par Syna prouve que la pression politique est efficace. Grâce à la votation populaire remportée, les nouveaux pères ont droit à deux semaines de congé de paternité depuis 2021. «Mais un congé de paternité n'a rien à voir avec des vacances! Un nouveau-né signifie bien sûr beaucoup de joie, mais aussi du travail et une grande responsabilité», ajoute Arno Kerst, co-initiateur et ancien président de Syna. Le congé de paternité est important parce qu'il crée un meilleur cadre pour que les femmes puissent continuer à travailler après avoir fondé une famille. Car il s'avère que les femmes qui vivent la période qui suit immédiatement la naissance comme une épreuve ont tendance à moins retourner au travail. Pour Arno Kerst, il est clair qu' «un congé de paternité ne fait pas l'égalité, mais il a été un pas important dans cette direction et un grand succès de Syna!»

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