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Hier soir, le Conseil des Etats a refusé le postulat de la jurassienne Mathilde Crevoisier Crelier qui demande qu'un bilan soit tiré l'année prochaine sur l'état de l'égalité entre femmes et hommes en Suisse. Travail.Suisse est déçue de cette décision négative. Les femmes souffrent toujours d'inégalité et de discrimination salariale sur le marché du travail, faute de mesures véritablement efficaces. À elle seule, la discrimination représente chaque année 8 milliards de francs au détriment des femmes.

Le tribunal cantonal de Neuchâtel l'a décidé : une femme qui réduit son taux d'occupation pour élever des enfants doit recevoir l'intégralité des bonifications pour tâches éducatives. Syna accueille favorablement cette décision. Cependant, ce jugement ne suffit pas à lui seul, car les femmes continuent d'être désavantagées au moment de la retraite. C'est pourquoi le syndicat demande que la décision de Neuchâtel soit étendue au niveau national et milite pour un non à la révision de la LPP le 22 septembre qui n'apporte rien à l'égalité des rentes. 

La discrimination pèse encore sur le quotidien professionnel de nombreuses femmes. Elle s'exprime de diverses manières, qu'il s'agisse d'un salaire inférieur à celui d'un homme pour le même travail, de harcèlement sexuel, voire de violence physique et/ou psychologique. 

Depuis 1981, l'article sur l'égalité (art. 8 de la Constitution fédérale) oblige le législateur à assurer l'égalité de droit et de fait. Depuis 1996, la loi sur l'égalité (LEg) protège les personnes contre les discriminations fondées sur le genre sur le lieu de travail, depuis la mise au concours d'un poste jusqu'à la résiliation du contrat de travail. 

Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleuses et travailleurs, a dévoilé aujourd'hui une analyse et des revendications concernant le retour à l'emploi lors d'une conférence de presse. Plusieurs parlementaires au Conseil national y ont présenté leurs interventions. L'étude approfondie montre les difficultés rencontrées par les personnes, majoritairement des femmes, pour retrouver un emploi de qualité après une interruption due à des raisons familiales. En cette période de forte pénurie de main d'oeuvre, il est crucial de mettre en place des mesures fédérales s'inscrivant dans une véritable stratégie nationale de soutien au retour à l'emploi. C'est ce que demandent le vice-président de Travail.Suisse, le conseiller national Giorgio Fonio, la présidente de Syna, l'ancienne conseillère nationale Yvonne Feri, ainsi que les conseillères nationales Sibel Arslan et Isabelle Chappuis.

La réforme de la LPP est une arnaque pour les femmes. Lors de la hausse de l'âge de la retraite pour les femmes, on nous avait promis de meilleures rentes. Aujourd'hui, cette promesse est rompue : avec la réforme de la LPP, nous, les femmes, devons passer à la caisse, car nous devons payer des cotisations plus élevées. En parallèle, de nombreuses femmes risquent des baisses de rentes massives jusqu'à 3200 francs. C'est inacceptable ! Ce qu'il faut, c'est une réforme qui reconnaît le travail de soin et qui élimine enfin la lacune des rentes. C'est pourquoi nous disons : NON à cette arnaque de la LPP !

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