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Les hommes nourissent leur famille, ils travaillent donc à temps complet et ont besoin d'un salaire élevé. Les femmes s'occupent du ménage et des enfants et n'ont pas le temps de travailler. Si elles exercent néanmoins un travail rémunéré, ce n'est qu'à temps partiel en raison du ménage et des enfants, et uniquement pour le plaisir ou pour gagner un peu d'«argent de poche». Aucune femme ne doit en fait travailler, puisque l'homme travaille.

Le secteur des services est en pleine croissance alors que ses salaires diminuent et la protection professionnelle et sociale s'érode. Les richesses sont ainsi de plus en plus mal réparties. Une grande partie des branches dans lesquelles règnent des conditions de travail précaires sont les professions sociales et de la santé.

Un treizième salaire, des temps de pause garantis, un plan de travail hebdomadaire ou un salaire permettant de joindre les deux bouts. Pour de nombreux travailleurs et travailleuses du secteur des services, c'est loin d'être une évidence, mais plutôt une utopie. Des centaines de milliers d'employé-e-s, majoritairement des femmes, dépendent aujourd'hui encore de telles conditions de travail précaires.

Une journée de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs dans l'îlot de prospérité suisse? Nous qui allons tous si bien ici! Tous, vraiment? Les conditions de travail précaires affectent des centaines de milliers de salariés et salariées en Suisse. Elles sont le signe et la conséquence de problèmes profondément enracinées, qui doivent être révélés au grand jour et combattus. C'est à cette thématique que se consacre Syna en ce 1er mai 2021.

C'est de pire en pire. La part inexpliquée des différences salariales mesurées en 2018 par l'Enquête sur la structure des salaires de l'OFS a encore augmenté. Syna et Travail.Suisse tirent la sonnette d'alarme: les demi-mesures ne servent à rien. Le Parlement doit sans tarder s'atteler à une révision crédible de la Loi sur l'égalité, avec la ferme intention de punir ceux qui profitent de discriminer sans vergogne les femmes. Car cet argent manque aux femmes, mais aussi dans les caisses de l'AVS et dans les caisses de pension des femmes.

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