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Et le respect?

La discrimination pèse encore sur le quotidien professionnel de nombreuses femmes. Elle s'exprime de diverses manières, qu'il s'agisse d'un salaire inférieur à celui d'un homme pour le même travail, de harcèlement sexuel, voire de violence physique et/ou psychologique. 

Les chiffres de la Confédération révèlent qu'au cours des 12 derniers mois, 15 pour cent des travailleuses ont été victimes de harcèlement sexuel et que 50 pour cent y ont été confrontées durant leur carrière. Cette triste réalité est inacceptable.

L'environnement professionnel devrait être sécurisant et épanouissant. Or, il génère trop souvent du malaise, voire de la peur. Entre autres à cause du harcèlement sexuel, dont on ne parle pas assez. Pour le combattre efficacement, il faut briser la loi du silence. 

La perspective de la victime

La loi définit le harcèlement sexuel par le ressenti de la victime et non par l'intention de l'auteur du harcèlement. Le caractère abusif d'un acte ou d'une déclaration à caractère sexuel résulte de la perception subjective de la victime. Le harcèlement sexuel englobe tous les actes obscènes ou inappropriés, les commentaires sur l'apparence physique ainsi que les blagues sexistes. Le harcèlement peut prendre la forme d'appels téléphoniques, d'e-mails, de messages, etc. et constitue un contact non souhaité par la ou le destinataire. L'intimidation, la persécution, les menaces, la coercition ou le contrôle portent atteinte à l'intégrité de la victime. 

Parlons-en!

À la conférence Syna sur l'égalité du 29 novembre prochain, nous traiterons du harcèlement sexuel au travail. Les exposés de Mirjam Gasser, du bureau de l'égalité de Zurich, et d'Anne-Beatrice Schmatz, experte en prévention de la violence, nous en fourniront un aperçu instructif. La conférence sera l'occasion d'échanger des expériences et de développer des stratégies pour lutter contre la discrimination qu'est le harcèlement. 

Travail gratuit à partir de novembre

La discrimination économique est l'autre grand problème auquel les femmes sont trop souvent confrontées dans leur vie professionnelle. En Suisse, le salaire moyen des hommes est de 8317 francs par mois, alors que celui des femmes est de 6817 francs. Chaque année, la Confédération publie plusieurs statistiques visant à mettre en évidence et à expliquer la différence de revenus entre les hommes et les femmes. Les chiffres varient selon la région, la profession, le niveau hiérarchique, l'âge et selon qu'il s'agisse du secteur privé ou public. Quelle que soit l'explication donnée pour l'écart de revenus entre les sexes, il reste une différence qui ne se justifie pas par les critères précédemment mentionnés.

En Europe, la différence moyenne de revenus entre les hommes et les femmes est de 15,4 pour cent. Pour un emploi à temps plein, cela correspond à 39 jours de travail non rémunéré. En termes plus imagés, cela revient à dire que les femmes européennes travaillent sans être payées du 6 novembre (en fin de matinée) jusqu'à la fin de l'année. En Suisse, la différence de revenu moyenne est de 18 pourcents, ce qui signifie que les Suissesses cessent d'être payées encore plus tôt.

Compte tenu de ces chiffres, la discrimination économique des femmes constituera un autre thème central de la conférence sur l'égalité de Syna de cette année. Ensemble, nous développerons nos positions syndicales pour 2025. Tu es cordialement invitée ou invité à en débattre avec nous.

Les membres Syna participent gratuitement à la conférence. Syna prend par ailleurs en charge les frais de déplacement (TP 2e classe) et le repas de midi pour ses membres. La conférence sera dotée d'un service de traduction simultanée en allemand, français et italien.

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