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Le climat est (aussi) une question syndicale

Lors des premières Assises Vaudoises sur le Climat, l'urgence absolue d'agir pour diminuer nos émissions de CO2 a été mise en évidence. Une action à laquelle Syna peut aussi contribuer en tant que syndicat. Et une urgence à garder en tête à l'heure d'entrer dans la course aux achats de Noël.

 Sous l'impulsion de la conseillère d'État Jacqueline De Quattro, le canton de Vaud a tenu ses premières Assises sur le Climat le 12 novembre dernier à Lausanne. L'urgence d'agir pour réduire drastiquement nos émissions de CO2 a été soulignée par tous les orateurs présents.

 La Suisse très exposée

Un été très sec et très chaud, des glaciers qui fondent à vue d'œil, des lacs et des rivières asséchés, mais aussi des orages violents à Lausanne et Sion cet été, de la lave torrentielle en Valais, des pluies diluviennes au Tessin, tant de signes qui ne trompent pas sur la réalité du changement climatique en cours.
Des phénomènes qui mettent aussi en exergue notre extrême vulnérabilité: qui aurait imaginé que le trafic fluvial puisse être interrompu sur le Rhin en raison d'un débit trop faible, ou encore que des communes en manque d'eau potable doivent tirer en urgence des tuyaux à travers champs pour s'alimenter chez leurs voisins?

D'où l'urgence d'agir. Et si la gouvernance mondiale, voir nationale, du climat, peine à trouver une ligne claire, alors agissons au niveau cantonal et local, a martelé la conseillère d'État Jacqueline de Quattro.
Au niveau cantonal parce qu'on peut y influencer l'aménagement du territoire, les politiques de mobilité et de transports, les politiques énergétiques ou encore d'assainissement des bâtiments.
Et au niveau local parce que nous pouvons tous, à notre niveau, contribuer à diminuer nos émissions de CO2 – en prenant moins la voiture, en ne surchauffant pas nos habitations, en consommant local, etc.

Synergies entre priorités syndicales et climatiques 

Dans l'après-midi, une série d'ateliers thématiques ont permis d'esquisser des pistes dans les domaines des ressources naturelles, des dangers naturels, des espaces bâtis, de la mobilité et de l'économie et des individus…

Et le monde du travail dans tout ça? Lors de son dernier Congrès, Syna s'est attaché à définir les contours du monde du travail de demain, et a débattu des risques et opportunités qu'il présente. Dans ce contexte, quelles actions faut-il soutenir, ou mettre en œuvre, pour un monde du travail favorable aux travailleurs, mais aussi au climat? Ces deux objectifs doivent être conciliables et conciliés.
En effet, le climat et ses enjeux sont aussi des questions syndicales: d'une part, les catastrophes climatiques risquent de détruire de nombreux emplois. D'autre part, la transition énergétique va inéluctablement conduire à la disparition de certains emplois, tout en en créant de nouveaux.

Travailler main dans la main 

Employeurs et travailleurs sont donc appelés à travailler main dans la main pour façonner un monde du travail à la fois climato-compatible et respectueux des droits de chacun.
Travail à domicile, flexibilité permettant à certains collaborateurs d'adapter leurs horaires de manière à éviter les bouchons des heures de pointe, prise en charge par l'employeur d'un abonnement de transports publics, mais aussi meilleure prise en compte des critères de développement durable dans les appels d'offres publics, ou encore formation aux PME et aux travailleurs, comptent parmi les ébauches de solutions entendues en conférence, en ateliers ou à la pause-café.
Le Plan Climat qui sera publié en 2019 devrait pour sa part dessiner bien d'autres pistes encore.

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