Négociations salariales 2025: bilan mitigé
C'est surtout dans le secteur de la santé, du commerce de détail et de la restauration-hôtellerie qu'un important retard salarial s'est accumulé depuis 2021. « Les travailleurs et travailleuses travaillent jusqu'à la limite de leurs forces tout en ayant de moins en moins d'argent en poche. Cette évolution est inquiétante », déclare Yvonne Feri, présidente du syndicat Syna. En revanche, des résultats satisfaisants, voire bons, ont été obtenus lors des négociations salariales notamment dans le secteur du gros oeuvre et du second oeuvre, par exemple chez les menuisiers, les peintres et les plâtriers ainsi que les monteurs d'échafaudages. « Même si les résultats salariaux de cette année sont globalement mitigés, il y a certaines lueurs d'espoir. Dans les métiers artisanaux notamment, nous avons pu à nouveau assurer les salaires réels et parfois même les augmenter légèrement en termes réels », explique Yvonne Feri.
Le bilan est également mitigé pour les employé-e-s du service public. Dans les transports publics, des négociations difficiles ont tout de même abouti à la garantie du pouvoir d'achat. Mais cette année encore, des augmentations salariales réelles font largement défaut. « Il y a quelques années encore, la compensation du renchérissement était généralement incontestée chez les employeurs. Aujourd'hui, elle doit être extorquée aux employeurs dans le cadre d'âpres négociations », constate Greta Gysin du syndicat transfair. Le tableau est encore plus sombre pour les employé-e-s de l'administration fédérale. Les employé-e-s du secteur public, entre autres, devraient payer le programme d'austérité mis en place par une nouvelle perte de pouvoir d'achat.
- Yvonne Feri, présidente de Syna, 079 781 20 43, Mail
- Intervention Yvonne Feri présidente de Syna
- Intervention Greta Gysin, présidente de transfair
- Intervention Thomas Bauer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse