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Prendre enfin au sérieux le stress dans le monde du travail

Le Conseil national débat aujourd'hui d'une motion demandant un suivi continu du stress dans le monde du travail. Ce suivi est urgent, car le stress et ses effets négatifs sont de plus en plus évidents. Syna et Travail.Suisse demandent la mise en place d'un suivi du stress et, enfin, une protection sérieuse de la santé des salarié-e-s.

Au cours des dernières décennies, le monde du travail a connu des changements majeurs. Le stress est devenu un défi et un risque pour la santé des salarié-e-s. La dimension du stress apparaît clairement dans le «Baromètre Conditions de travail» de Travail.Suisse et de la Haute école bernoise. La grande majorité des salarié-e-s sont confrontés au stress dans leur vie professionnelle; seuls 7,5% déclarent ne jamais être stressés à cause de leur travail.
La corrélation entre la fréquence du stress et la charge négative qui en résulte est également frappante. «Plus le stress est fréquent, plus les risques pour la santé sont élevés, d'où l'importance d'un suivi continu du stress», explique Gabriel Fischer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse. Dans le «Baromètre Conditions de travail», près d'un tiers des salarié-e-s déclarent être fortement affectés par le stress au travail et donc exposés à un risque latent pour la santé.

Le monde politique doit prendre au sérieux le stress dans le monde du travail
Les conséquences du stress sur la santé se manifestent, par exemple, par des troubles du sommeil, des douleurs chroniques, des problèmes cardiovasculaires ou des burnouts. On s'attend à ce que, d'ici 2030, les maladies mentales et neurologiques continuent d'augmenter de manière significative et dépassent les maladies physiques. «D'une part, les personnes touchées ainsi que leurs familles et leurs proches en subissent les effets, et d'autre part, d'immenses coûts économiques en découlent pour la société», poursuit Gabriel Fischer.
Syna et Travail.Suisse appellent donc le monde politique à prendre au sérieux le phénomène du stress et à protéger la santé des salarié-e-s. Un premier pas dans cette direction est le suivi continu du stress, comme le demande une motion (19.3194) sur laquelle le Conseil national votera aujourd'hui.
La dernière grande étude sur le stress a été réalisée par le Seco en 2010 et a depuis été intégrée à d'autres études mais de manière spécifique seulement. Cependant, nous sommes encore loin d'un réel suivi qui permet d'observer de près l'évolution de la situation et de développer et mettre en place des mesures de protection appropriées.

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Arno Kerst, président

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