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«C’est un truc de ouf ce qu’on vit»

Au cours de la dernière semaine d'octobre, les syndicats et associations professionnelles ont appelé les personnels de santé à se mobiliser et manifester pour l'amélioration de leurs conditions de travail et salariales et pour plus de reconnaissance. Malgré les circonstances et en respectant à la lettre les mesures sanitaires, des milliers de personnes ont répondu présent partout en Suisse. 

La pluie. Le froid. L'anxiété grandissante face aux mesures anti-covid de plus en plus contraignantes. L'hésitation d'une partie de la population. L'interdiction par certaines directions de «débrayer». Les tensions générées par des contre-manifestants non-autorisés et corona-sceptiques.

Le parcours des personnels de santé a été particulièrement semé d'embûches en cette dernière semaine d'octobre. Qu'à cela ne tienne. Ils y ont répondu avec bravoure et y ont opposer la chaleur, l'authenticité de leur dévouement, l'assurance de leur mobilisation, la légitimité de leur révolte et la force de leur union nationale.

Chapeau bas à toutes les professions de la santé qui se sont mobilisées en masse la semaine dernière et nous ont donné tous les jours, aux quatre coins du pays et jusqu'à Berne, de l'espoir et surtout de belles leçons. Comme elles le font depuis le début de la pandémie et depuis tant d'années, dans un contexte de péjoration constante des conditions de travail.

 Une seule et même voix

Peu importe la taille des rassemblements : quelques personnes, quelques dizaines, des centaines, un millier. Une seule voix a suffi : celle unie et retentissante du personnel de santé, toute professions confondues, criant sa colère, son ras-le-bol, son épuisement, sa souffrance face à l'absence de moyens et l'inadmissible manque de reconnaissance.

Les mains étaient fermes autour des micros et mégaphones. Les poings serrés agitaient vigoureusement et donnaient légitimement vie à des banderoles et pancartes apostrophant nos autorités. Les poings brandis vers le ciel, tantôt clément tantôt pluvieux, faisaient résonner chants et slogans combattifs et battre à mille le cœur de la santé publique.

 Ce n'est que le début

Respect face aux témoignages vibrants et authentiques des femmes et hommes de terrain qui ont transcendé nos discours syndicaux. Elles et ils nous ont emportés, littéralement transportés, dans les rues de Suisse. Comme ce fameux mercredi soir à Lausanne où plus de 600 personnes nous ont complètement bluffés. Entre syndicalistes, on ne pouvait que se regarder, émerveillés : «C'est un truc de ouf, ce qu'on vit là».

Oui, c'était fou. Oui, ce fut une semaine folle. Et ce n'est que le début. On ne lâche rien. Prenons soin de ce cœur qui bat. Prenons soins des soignants qui se meurent à nous soigner.

 La semaine en images
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