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Travail à temps partiel: s'attaquer au problème

Beaucoup de jeunes travailleurs et travailleuses, en particulier dans les entreprises de peinture, veulent des emplois à temps partiel – qui sont beaucoup trop rares. Les partenaires sociaux l'ont compris: si la branche veut rester attractive, elle doit réagir.

C'est en soit une bonne nouvelle: les femmes sont nombreuses à embrasser la profession de peintre, bien plus que dans n'importe quelle autre branche. Depuis une vingtaine d'années, 40% des apprentis des entreprises de peinture sont des femmes.

Une main d'oeuvre qui se perd

Mais il y a un problème: la moitié de ces femmes abandonnent leur emploi entre 27 et 36 ans. C'est non seulement dommage, mais aussi problématique pour la branche, qui perd une main d'oeuvre bien formée.
Pour les partenaires sociaux de la plâtrerie et peinture en Suisse alémanique, il ne fait aucun doute que de nombreuses femmes quittent leur emploi en raison du manque de postes à temps partiel, qui leur permettraient de concilier travail, famille et loisirs. Seulement 4% de tous les emplois du secteur couvert par la convention collective de travail (CCT) actuelle sont des emplois à temps partiel. Une proportion plusieurs fois inférieure au taux national qui atteint environ 40% tous secteurs confondus.

Près de 50% des employés souhaitent un temps partiel

Quelle est la demande concrète pour un emploi à temps partiel dans la branche? La création d'emplois à temps partiel est-elle vraiment une préoccupation pour les employé-e-s et les employeurs? Le projet «Construction à temps partiel» (voir encadré) est allé au fond du problème avec un sondage que nous avons également diffusé dans Syna Magazine. Plus de 850 employé-e-s et plus de 300 entreprises ont répondu. Leurs réponses sont révélatrices:

  • 60% des entreprises et 70% des personnes sondé-e-s estiment que la question est importante. Sans surprise, l'intérêt pour le sujet est plus fort chez les femmes et les jeunes.
  • Un-e employé-e sur dix qui a participé à l'enquête préférerait un poste à temps partiel immédiatement. Et 37% envisagent un temps partiel au cours des prochaines années.
  • Ici aussi, les jeunes générations et les femmes sont les plus demandeuses.
  • Cela correspond à l'évaluation des entreprises: au total, deux tiers d'entre elles pensent qu'il y a ou qu'il y aura à moyen terme une demande pour du travail à temps partiel dans leur entreprise.
  • La principale raison évoquée, tant pour les employé-e-s que pour les entreprises, est la conciliation avec la vie de famille. La protection de la santé et les possibilités de formation continue ne sont pas loin derrière.
Pour que la branche reste attractive

Conclusion: la demande de travail à temps partiel dans la branche de la plâtrerie et peinture est supérieure à l'offre existante. À moyen terme, il faudrait créer un tiers d'emplois à temps partiel supplémentaires pour préserver l'attractivité de la branche, pour les femmes et les hommes. Les partenaires sociaux veulent relever ce défi ensemble.


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