Congé paternité: Nécessaire, utile, abordable
As-tu déjà pris ta décision en faveur d'un conge paternité ou hésites-tu encore? A l'intention de tous les sceptiques, nous controns les préjuges les plus courants.
«LE CONGÉ PATERNITÉ COÛTE TROP CHER»
Le conge paternité est plus qu'abordable. Avec un cout équivalent a une demi-tasse de café par mois pour les patrons et les employés, il est même relativement bon marche. En Suisse, pays prospère, nous pouvons vraiment nous l'offrir. En outre, il s'agit aussi d'un investissement, pas seulement d'un cout: récemment, la crise du coronavirus a mis en lumière l'importance de familles stables pour une société qui fonctionne.
«AVANT, ON Y ARRIVAIT SANS»
De nombreuses mères veulent continuer à travailler. Mais pour ce faire, elles ont besoin du soutien actif des pères à la maison. Et cela dès les premiers jours: en effet, on observe que les femmes pour qui la période qui suit la naissance est éprouvante ont tendance à moins se réinvestir dans la vie active. Notre économie perd ainsi un grand potentiel de main-d'œuvre qualifiée. Les grands-parents sont également moins présents qu'auparavant: souvent, ils ne vivent pas à proximité ou n'ont pas le temps d'être présents tous les jours pour la jeune famille. En outre, les séjours à l'hôpital après la naissance ont été considérablement réduits au cours des dernières années ; de nombreuses mères rentrent déjà à la maison après 24 heures. Elles ont donc d'autant plus besoin du soutien actif des pères.
«LES PÈRES DOIVENT PRENDRE DES VACANCES»
Non, un congé de paternité n'a rien à voir avec des vacances! Un nouveau-né signifie beaucoup de travail, une grande responsabilité et souvent très peu de sommeil … rien à voir avec du repos. De même, la période post-partum n'a rien de reposant pour la jeune mère. Un papa présent pour soutenir sa famille est d'autant plus important. L'argument selon lequel les pères doivent prendre des congés non payes doit lui aussi être écarte. En effet, seule une minorité de travailleurs peut se permettre ce luxe. De plus, tous les employeurs ne sont pas prêts a accorder des conges non payes à leurs employés.
«La naissance et les soins au nouveau-né constituent un défi majeur, tant sur le plan physique que psychologique. J'avais besoin de l'aide pratique du papa pour le ménage, mais aussi de son soutien moral. En plus du nouveau-né, il fallait aussi que je m'occupe de mon jeune fils, et cela aussi pendant mon séjour à la maternité. Cela n'aurait pas été possible sans un papa à la maison.»
Claudia Stöckli, mère de deux enfants. Homme au foyer, son mari l'a soutenue dans la vie quotidienne après la naissance.
«UN CONGÉ PATERNITÉ N'EST PAS SYNONYME D'ÉGALITÉ»
Certes, mais c'est un pas important dans cette direction! La première période après la naissance d'un enfant est particulièrement formative pour le développement de la famille. Le fait que le jeune papa puisse y participer en restant à la maison fait donc une grande différence. Il peut ainsi participer pleinement à la vie avec un nouveau-né, ce qui lui permettra de mieux apprécier le travail de la mère.
«DEUX SEMAINES SONT LOIN D'ÊTRE SUFFISANTES»
Deux semaines, c'est est un petit pas. Mais c'est mieux que rien! Jusqu'à présent en Suisse, les jeunes pères ont légalement droit à un jour de congé, soit autant que lors d'un déménagement. En termes de politique familiale, c'est tout simplement ridicule.
«Le congé paternité m'a aidé à développer une routine au sein de la famille. J'ai eu le temps de prendre des responsabilités. Et le temps que nous avons pu passer ensemble a renforcé les liens au sein de notre famille.»
Diego Frieden a eu quatres semaines de congé paternité pour chacune de ses deux filles.
