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«Les travailleurs méritent plus d’estime»

Laura Beeler a terminé son apprentissage de commerce chez Syna il y a un an. Une fois son diplôme en poche, elle est restée fidèle au syndicat.
Mon travail

Actuellement, je travaille à temps partiel comme vendeuse dans une boulangerie près de chez moi. J'ai pris cet emploi pendant ma maturité professionnelle, et je continuerai d'y travailler pour gagner un peu d'argent pendant les études de psychologie économique que je vais commencer cet automne à la Haute école de Lucerne. Avant ma maturité professionnelle, j'ai fait mon apprentissage de commerce chez Syna. Je n'aurais pas pu imaginer une meilleure entreprise formatrice. Dès la journée d'essai, je me suis super bien entendue avec ma formatrice Christa Imhof. Après l'école obligatoire, cette petite équipe familiale était l'endroit parfait pour moi. Au début, je ne savais pas exactement ce que faisait un syndicat et quelles étaient les différentes activités qui m'attendaient.

Mon syndicat

Dans le cadre du travail quotidien au secrétariat, on est constamment en contact avec les membres. C'est là que l'on ressent le côté familial et personnel qui, à mes yeux, caractérise Syna. Outre les nombreux moments agréables où nous avons pu aider des membres, je me souviens bien sûr aussi de moments plus difficiles. J'ai par exemple beaucoup de mal à comprendre que quelqu'un qui a travaillé 30 ans dans la même entreprise puisse être licencié parce qu'il a un souci physique qui le ralentit un peu. D'autres sont victimes d'injustices administratives : je me souviens du cas d'un membre qui voulait demander sa retraite anticipée. Comme il avait quitté la construction peu avant son 52e anniversaire en raison de problèmes physiques, il n'y avait plus droit. Cotiser pendant des décennies pour ne rien recevoir: ce genre de cas me fait réfléchir.

Mon avenir

Pour beaucoup, le droit est une matière aride. Personnellement, le fait d'être en contact quotidien avec le droit du travail m'a beaucoup intéressée. C'est aussi ce qui m'a incité à m'inscrire à la Haute école de Lucerne pour suivre des études de psychologie économique. Outre les questions de droit du travail, nous nous pencherons surtout sur la motivation au travail. Comment aménager un lieu de travail où tous les employés se sentent bien et aiment aller travailler? Le salaire est certainement un facteur important, mais il n'est pas le seul. Je me vois bien travailler plus tard dans un département RH. J'aimerais contribuer à créer un climat de travail dans lequel tous les collaborateurs se sentent respectés et valorisés. Je pense que ces aspects sont souvent négligés dans le monde du travail actuel.

Mon engagement

Pendant mon apprentissage, le président régional d'Uri, Sepp Arnold, m'a demandé si je n'avais pas envie de représenter la voix des jeunes au sein du comité en tant que présidente des jeunes. C'est ce que j'ai fait. Malheureusement, il n'y a plus autant de jeunes actifs dans le syndicat. Je pense que beaucoup de gens ne sont pas conscients de ce que les syndicats font pour les travailleurs et les travailleuses. Qu'ils profitent eux aussi des conventions collectives de travail, même sans être membres, et qu'ils ne se demandent pas ce qui se passerait s'il n'y avait plus de CN par exemple. J'espère que nous parviendrons à motiver davantage de jeunes pour les causes syndicales. Cet automne, je quitte mon poste de présidente des jeunes et me présente à la vice-présidence de la région d'Uri. Je serais très heureuse d'être élue et j'ai hâte de relever les défis à venir.

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