Plus de 1'000 personnes ont manifesté devant l'aciérie
Aujourd'hui, plus de 1'000 personnes ont manifesté devant l'aciérie de Gerlafingen pour le maintien des emplois et du recyclage de l'acier. Ils demandent à l'entreprise de s'engager à ne procéder à aucun licenciement et exhortent la politique à prendre des mesures pour protéger l'avenir de l'usine de Gerlafingen, afin de garantir durablement la production d'acier recyclé pour le secteur suisse de la construction.
- L'entreprise doit renoncer à tout licenciement. Si nécessaire, elle peut recourir au chômage partiel pour préserver les emplois.
- La politique doit édicter des directives contraignantes pour l'utilisation d'acier recyclé à faibles émissions dans les marchés publics et dans l'ensemble du secteur suisse de la construction.
Maintenir les emplois
Le Conseil fédéral doit agir
Parallèlement, une action politique déterminée est nécessaire pour assurer l'avenir de l'aciérie. Le Conseil fédéral doit notamment édicter des directives contraignantes pour l'utilisation d'acier recyclé à faibles émissions dans les marchés publics et dans le secteur suisse de la construction en général. La loi révisée sur la protection de l'environnement (LPE) et la nouvelle loi sur la protection du climat (LCI) offrent des bases légales à cet effet. Le Conseil fédéral dispose de la compétence d'édicter des ordonnances efficaces à ce sujet et doit maintenant en faire usage. En effet, des critères clairs en matière de durabilité des matériaux de construction permettent à des fournisseurs comme Stahl Gerlafingen de proposer des offres compétitives et d'assurer leurs ventes.
Le Parlement commence à bouger
La pression des travailleuses et travailleurs et le soutien public ont contribué à ce que le Parlement intensifie ses efforts pour préserver l'aciérie de Gerlafingen et promouvoir l'économie circulaire. La Commission de l'économie et des redevances du Conseil des Etats (CER-E) se prononcera en novembre sur les motions « Des mesures d'urgence pour Stahl Gerlafingen » et « Accorder un financement transitoire à l'industrie sidérurgique afin de verdir la production et de conserver l'activité en Suisse » et la Commission de l'environnement du Conseil national (CEATE-N) a mis également le sujet à l'ordre du jour. Le Parlement peut ainsi poser les jalons d'une politique qui assure durablement des capacités de production stratégiques pour la transformation écologique de l'économie suisse.
Nico Fröhli, responsable de la branche industrie MEM Syna, 079 937 77 87, nico.fröhli@syna.ch