De bonnes nouvelles pour l'industrie sidérurgique en provenance du Palais fédéral : après le Conseil national, le Conseil des Etats a voté en faveur d'un allègement temporaire des coûts d'utilisation du réseau électrique pour les aciéries. Les licenciements collectifs doivent être définitivement abandonnés.
Le Conseil national a pris aujourd'hui une décision déterminante pour soutenir l'industrie de l'acier et de l'aluminium. Pendant quatre ans, les usines de Stahl Gerlafingen, Swiss Steel et Novelis, grandes consommatrices d'énergie, bénéficieront d'un allègement des taxes d'utilisation du réseau électrique. Il est donc clair que les licenciements collectifs doivent être exclus dès maintenant !
Demain mardi, le Parlement posera des jalons cruciaux pour le sauvetage de l'industrie de l'acier et de l'aluminium. Une baisse temporaire des taxes d'utilisation du réseau doit permettre de soulager financièrement les entreprises. Travail.Suisse l'organisation faîtière indépendante par Syna demande au Conseil national de soutenir cette proposition de sa commission.
Plus de 300 personnes, dont de nombreux travailleurs et travailleuses de Swiss Steel/Steeltec, ont manifesté aujourd'hui devant l'aciérie d'Emmenbrücke (LU) contre la suppression prévue de 130 emplois. Elles demandent à l'entreprise d'attendre les décisions politiques du Parlement et de renoncer aux licenciements.
Aujourd'hui, des travailleuses et travailleurs de l'aciérie d'Emmenbrücke ont marqué leur présence devant le parlement cantonal à Lucerne. Ils s'opposent à la suppression de 130 emplois chez Steeltec et demandent aux responsables politiques cantonaux de s'engager auprès de l'entreprise pour le maintien des emplois.
Alors que la politique met en avant des mesures pour améliorer les conditions-cadres de l'industrie sidérurgique suisse, Swiss Steel veut supprimer 130 emplois. C'est incompréhensible. L'entreprise doit maintenir les emplois et attendre l'effet des mesures politiques. Un appel public intitulé « Pas de licenciements chez Swiss Steel ! » a été lancé aujourd'hui.
La lutte des travailleuses et travailleurs de Stahl Gerlafingen pour leurs emplois porte ses fruits, en parallèle des signaux positifs de la politique ces derniers jours : l'entreprise renonce pour l'instant au licenciement de 120 personnes annoncé en octobre. A la place, une partie des salarié-e-s seront mis au chômage partiel. Une revendication centrale des salarié-e-s, des syndicats et des associations d'employé-e-s est ainsi satisfaite. Le Parlement et le Conseil fédéral doivent maintenant prendre toutes les mesures pour préserver l'industrie sidérurgique suisse à long terme.
La Commission de l'économie du Conseil des États a approuvé aujourd'hui plusieurs motions visant à sauver Stahl Gerlafingen. Lors de la session d'hiver, le Conseil des États devra suivre sa commission afin de poser correctement les jalons pour l'avenir de l'industrie sidérurgique suisse. Ces avancées sont aussi le résultat de la forte mobilisation des travailleuses et travailleurs ces dernières semaines.
L'annonce faite aujourd'hui par Steeltec AG de la suppression de 130 emplois montre une fois de plus que la politique doit élaborer d'urgence des solutions pour préserver l'industrie sidérurgique suisse. Plusieurs motions parlementaires visant à améliorer les conditions-cadres sont déjà en discussion. L'entreprise doit donc renoncer à tout licenciement à l'heure actuelle. Une large alliance pour le maintien de l'industrie sidérurgique est nécessaire.