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Stress et épuisement

Cela fait huit ans que notre organisation faîtière Travail.Suisse publie le «Baromètre Conditions de travail» et huit ans que les travailleurs et les travailleuses disent que le stress et l'épuisement sont deux problèmes majeurs. L'économie, la politique et la société doivent cesser de faire la sourde oreille.

Rester aimable, même si le client ne l'est pas, se concentrer pour exécuter correctement une tâche ou encore récolter des informations pour prendre la bonne décision: toute activité, que ce soit sur un chantier, dans un magasin ou au bureau, exige de l'énergie, physique et psychique. En soi, ces tâches ne sont pas nocives pour la santé. Au contraire, elles peuvent être motivantes et donner du sens au travail. Mais en cas de surcharge, elles affectent notre santé. Les effets de la pression, ou plutôt de la sollicitation, dépendent du type, de l'intensité, et de la durée du stress et ou du caractère de chacune et d e chacun. Le «Baromètre Conditions de travail» de cette année montre clairement que les travailleuses et travailleurs sont trop souvent exposés à des situations de surmenage. En 2022, le nombre de travailleurs faisant part d'un état d'épuisement a augmenté de près de 100 000!

Travailler pendant son temps libre

Rédiger un courriel en vitesse ou effectuer quelques recherches après le souper? Plus de 60% des salariés travaillent régulièrement pendant leur temps libre – et même très fréquemment pour plus de 25% d'entre eux. L'évolution est également alarmante en matière d'heures supplémentaires, devenues monnaie courante pour environ un travailleur sur deux. Seule une personne employée sur dix déclare ne jamais y être astreinte.

Épuisés après le travail

Une lourde charge de travail et des heures supplémentaires ont pour effet d'écourter les phases de récupération entre les journées de travail. De plus, la frontière toujours plus floue entre travail et la vie privée réduit encore l'effet régénérateur de ces pauses déjà trop courtes. Il serait pourtant essentiel que les travailleurs puissent suffisamment se reposer entre leurs journées de travail. Parce que des périodes trop longues sans repos ont des effets délétères: le stress et les tensions augmentent, tant dans la vie professionnelle que dans la vie privée. Des événements de la vie quotidienne, en soi normaux, deviennent alors source d'irritation. Le manque de temps conduit à une diminution des contacts sociaux, des loisirs et autres activités sportives. Six travailleurs sur sept indiquent qu'ils se sentent sporadiquement trop épuisés après le travail pour s'occuper de leurs affaires personnelles et familiales.

Effets d'accumulation et coûts élevés

La réduction du temps de récupération entraîne une diminution des ressources dont les travailleurs auraient besoin pour supporter les pressions auxquelles ils sont soumis. Le stress et l'épuisement augmentent alors, ce qui accroît encore le besoin de repos… et un cercle vicieux s'enclenche. La fondation Promotion Santé Suisse estime à environ 6,5 milliards de francs les coûts annuels de la surcharge psychique pour l'économie et la société. Les mesures visant à réduire le stress et l'épuisement ne servent donc pas seulement les intérêts des travailleurs et de la société, mais aussi ceux de l'économie.

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