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Coronavirus: la santé avant le profit!

La protection des travailleuses et travailleurs doit être assurée sans conditions dans toutes les branches. Le syndicat Syna demande que les entreprises qui ne peuvent la garantir soient fermées. Il faut par ailleurs consacrer immédiatement plus de moyens au chômage partiel.

La Confédération a établi clairement les mesures les plus importantes pour la lutte contre la propagation du coronavirus. Celles-ci sont désormais connues de tous: il faut se laver régulièrement et soigneusement les mains et garder ses distances avec autrui. Pour Syna l'obligation d'appliquer ces mesures sur tous les lieux de travail s'impose comme une évidence.

Situation désastreuse sur les chantiers et dans la vente
Pourtant, sur de nombreux chantiers, la situation est catastrophique à cet égard: les ouvriers se pressent dans d'étroits espaces pour se changer et mangent, faute d'alternative, à plusieurs autour d'une petite table. Quant aux installations sanitaires, elles sont souvent inadéquates pour la situation actuelle. Dans la vente aussi il est difficile de protéger le personnel, et la ruée des clients qui tiennent à faire des stocks n'arrange rien.

La poursuite du travail d'accord, mais sans danger pour les salarié-e-s!
Le syndicat Syna trouve tout à fait compréhensible que le travail se poursuive dans différentes branches pour assurer l'approvisionnement et ne pas paralyser entièrement la vie économique. Mais cela ne peut en aucun cas se faire aux dépens de la santé des employé-e-s! Tous devraient maintenant avoir compris que la situation est dramatique et que nous devons tout faire pour éviter la propagation du virus. Sinon, nous risquons une surcharge du système de santé, avec des conséquences identiques à celles que connaît actuellement l'Italie du Nord.

Le devoir des cantons
Par conséquent, lorsque la santé du personnel ne peut être assurée, il faut fermer le secteur de l'entreprise ou le lieu de travail concerné (par exemple un chantier) et l'employeur fautif doit être contraint de cesser son activité. Les cantons doivent prendre leurs responsabilités en la matière: ils ont la compétence pour procéder aux contrôles nécessaires et faire fermer entièrement ou partiellement une entreprise qui ne respecterait pas les consignes.
Dans le secteur de la construction, si les employeurs se trouvent dans l'incapacité d'appliquer les mesures de protection nécessaires sur les chantiers, les partenaires sociaux doivent demander ensemble aux autorités cantonales la fermeture des chantiers sur tout le territoire du canton. Cela permettra au moins d'assurer que les employé-e-s reçoivent la majeure partie de leur salaire par le biais du chômage partiel.
Les cantons doivent agir sans attendre: il serait inadmissible que de nombreux commerces et entreprises soient contraints à la fermeture tandis que dans d'autres branches, la course au profit se poursuit sans complexes, quitte à mettre en danger la santé du personnel et, en fin de compte, le fonctionnement de notre système de santé.

La Confédération doit accorder plus de moyens, immédiatement
En parallèle à une application rigoureuse de la protection de la santé et du renforcement des contrôles, il faut donner aux entreprises une chance de survie économique – pour sauver les emplois et les innombrables salarié-e-s qui en dépendent. Syna attend de la Confédération – comme il l'a déjà dit lors de la table ronde nationale – qu'elle accroisse demain massivement les moyens consacrés aux indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail. Il faut en particulier en élargir enfin l'accès aux employé-e-s à temps partiel, au salaire horaire, avec un contrat de durée déterminée ou en emploi temporaire, ainsi qu'aux indépendant-e-s et aux entreprises individuelles. Il faut aussi assurer un soutien direct, rapide et sans complication dans les cas d'urgence. Les 10 milliards de francs promis il y a moins d'une semaine par la Confédération n'y suffiront pas, et de loin.
Le Conseil fédéral doit – comme l'a demandé Syna – présenter demain des solutions dans l'intérêt des salarié-e-s pour résoudre la question controversée du maintien du versement du salaire dans le cas d'une absence prolongée pour la garde des enfants ou de la mise en quarantaine d'employé-e-s.

Il faut absolument éviter qu'à la fin du mois, des employé-e-s se retrouvent sans salaire et des indépendants sans moyens. Syna attend de la Confédération et des cantons qu'en cette période d'incertitude et d'inquiétude, ils donnent à la population une sécurité économique minimale!


Renseignements complémentaires
Mathias Regotz, vice-président, directeur politique d'intérêts et CCT

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