Risque persistant burnout et de travail gratuit
Les attaques contre la loi sur le travail ne cessent pas: malgré la critique des cantons, la commission du Conseil des États se contrefiche de la santé des travailleurs. Nous continuons à lutter contre le stress, le burnout et le travail gratuit!
Lors de la procédure de consultation de l'automne dernier, Syna a fermement rejeté les deux projets. En effet, ils conduiraient à une augmentation du travail gratuit chez près de 40% des travailleuses et travailleurs. Ils mettent en danger la santé et nuisent sérieusement à toute conciliation entre travail, famille et loisirs. De nombreuses autres organisations ont réagi comme Syna. Et la moitié des cantons ayant répondu à la consultation refusent ce durcissement de la loi sur le travail.
Cependant, la commission compétente ne dévie pas de sa trajectoire. C'est à une forte majorité qu'elle a renvoyé l'initiative Graber au Conseil fédéral, qui doit maintenant établir un rapport à l'intention du Parlement. Pour sa part, l'initiative Keller-Sutter a été suspendue pour complément d'information. Mais elle n'est pas abandonnée, tout au plus reportée.
Un référendum si nécessaire
La balle est dans le camp du Conseil fédéral. Syna reste attentif: si ce durcissement de la loi sur le travail devait être adopté au Parlement, nous le combattrions par référendum. C'est pourquoi nous poursuivons notre travail sur le plan politique – avec de nombreux autres syndicats, organisations de travailleurs, partis politiques et Églises – qui se sont déjà opposés à plusieurs reprises à des horaires de travail excessifs dans le cadre de l'«Alliance du dimanche» et de l'«Alliance contre le burnout et le travail gratuit».
Nous en sommes convaincus: la perspective de journées de travail de 15 heures et de semaines de 70 heures ne séduira le peuple pas si une votation doit avoir lieu!