Salons de coiffure: port du masque dès lundi

La protection des employés et des clients est la priorité absolue du concept. La distanciation sociale, en dehors des services qui nécessitent impérativement un contact rapproché avec la clientèle, est la règle. Pour garantir la distance de 2 mètres entre deux clients, seule une chaise sur deux pourra être occupée. Il faudra toutefois observer dans la pratique la faisabilité de la mesure à la lumière notamment de la superficie utile de chaque salon.
La protection est également visée par des mesures d'hygiène, telles que le lavage ou la désinfection des mains des clients et des employés, la désinfection des outils et places de travail entre chaque client et le port obligatoire d'un masque tant pour le collaborateur que pour le client. Pour les services « face-t-o-face », le plan de protection prévoit une protection supplémentaire.

Information et formation

Syna se félicite par ailleurs que la participation des collaborateurs dans la mise en œuvre des mesures de protection soit formellement reconnue. Par ailleurs, les employeurs s'engagent à dûment informer le personnel, mais aussi la clientèle, sur les mesures de protection. Les collaborateurs devront en outre être formés à l'usage et à l'élimination corrects du matériel de protection. Il s'agit là d'une préoccupation essentielle que Syna accompagnera de près.
Syna veillera également à ce que les droits et les mesures de protection spécifiques pour les collaborateurs vulnérables soient formellement respectés. Sur ce point, le concept élaboré par la branche a le mérite d'être assez clair.

Beaucoup plus de contrôles

Pour que ce concept de protection, aussi élaboré soit-il, soit suivi d'effets son application doit être rigoureusement contrôlée. Dans les circonstances actuelles, il serait naïf de ne compter que sur la responsabilité individuelle des personnes concernées. Il serait irresponsable de parier là-dessus la santé des salarié-e-s et de la clientèle. Syna, partenaire signataire de la CCT nationale de la coiffure,demande que la Confédération et les cantons accroissent les ressources de contrôles mises à disposition jusqu'à présent, que les contrôles soient effectués de manière uniforme dans tout le pays et que des contrôles par les partenaires sociaux soient développés.

RHT prolongé, horaire de travail élargi?

Le fait de ne pouvoir ouvrir que la moitié des chaises disponibles dans les salons aura un impact sur le retour à l'emploi. Seule une partie du personnel sera appelée à travailler. Qu'adviendra-t-il des autres ? Syna estime que les entreprises doivent prolonger les demandes de chômage partiel tant que les circonstances dues au covid-19 les empêchent de revenir au niveau d'avant.
Face à la demande et compte tenu du nombre limité de sièges «ouvrables», il est aussi fort à parier que des salons élargissent leurs horaires d'ouverture. Cela pourrait représenter une surcharge de travail significative pour le personnel. Sur ce point-là, Syna sera également très attentif.